Opération Nez rouge lance sa 34e campagne
Une tradition du temps des Fêtes, selon l’organisme
Après 33 années de raccompagnements au Québec, l’opération Nez rouge est un classique du temps des Fêtes au même titre que la dinde aux atocas et les échanges de cadeaux, avance avec humour l’organisme dans sa plus récente campagne publicitaire.
Nez rouge a lancé à Québec, hier, sa 34e opération qui sera déployée du 1er au 31 décembre dans 101 communautés au pays, dont 61 au Québec.
Après toutes ces années, l’organisme « fait désormais partie des habitudes bien ancrées du temps des Fêtes », a expliqué le président fondateur Jean-marie De Koninck. « En fait, 93 % des Québécois pensent que Nez rouge a contribué à changer favorablement les mentalités en terme de conduite avec les facultés affaiblies », a-t-il souligné.
BÉNÉVOLES
Pour cette nouvelle édition, l’organisme multiplie les moyens pour faire le plein de bénévoles. L’application mobile a été perfectionnée pour faciliter l’inscription des bénévoles, et de nouveaux partenariats ont été signés pour rendre l’expérience des raccompagnateurs plus agréable, comme du café gratuit dans les dépan- neurs Couche-tard et des concours.
L’an dernier, 43 000 Québécois ont porté le dossard rouge pour effectuer 58 700 raccompagnements.
SENSIBILISATION
Nez rouge et ses partenaires ont tenu à rappeler que, malgré le consensus social qui se dégage contre l’alcool au volant au Québec, le travail de sensibilisation reste nécessaire. L’alcool au volant demeure la première cause de mortalité sur les routes du Québec, avec 130 décès et 2000 blessés, en moyenne.
« Il ne faut jamais oublier non plus qu’on a chaque année sur les routes de nouveaux conducteurs, alors il ne faut jamais prendre ça pour acquis et continuer à relayer le message », a rappelé la présidente de la SAAQ, Nathalie Tremblay.
Par ailleurs, Jean-marie De Koninck a refusé de voir dans la légalisation du cannabis au pays, dans moins d’un an, un défi supplémentaire pour son organisme.
« Ça s’inscrit dans la continuité de la raison d’être d’opération Nez rouge. Depuis le début, on dit qu’on ne pose pas de questions et qu’on ne fait pas la morale aux gens. On a un constat que des gens nous disent qu’ils ne sont pas en état de conduire leur véhicule », a-t-il mentionné en invitant la population à faire appel à son service « peu importe la raison ».