Le Journal de Quebec

CANADIEN D’ABORD!

- Brad Wall Premier Ministre de la Saskatchew­an

Je pense que nos dirigeants ne se rendent pas compte de l’impact sur l’économie canadienne, le développem­ent de nos ressources énergétiqu­es. Tant que la société aura besoin de pétrole pourquoi ne pas encourager les Canadiens d’abord, les pipelines il s’en construit un peu partout dans le monde et c’est encore le moyen le plus sécuritair­e pour acheminer le pétrole.

Les gens ne réalisent pas les retombées économique­s sur l’est, c’est-à-dire sur l’ontario, le Québec et le Nouveau Brunswick l’activité de l’ouest Canadien incluant notre propre entreprise. Une partie du pétrole arrive au Québec ou à Saint-jean, Nouveau Brunswick par bateau ou par train.

Le Québec et l’est du Canada paient leur pétrole beaucoup plus cher parce que le transport par train est beaucoup plus élevé que l’achemineme­nt par pipeline. Sur une base économique on handicape notre société parce qu’on refuse de voir les choses telles qu’elles sont et on entretien souvent nos citoyens dans l’illusion que c’est bien pour eux, sans comparatif réaliste.

Avons-nous pensé si on encouragea­it nos Canadiens au lieu d’envoyer des milliards de dollars a l’étranger par année comment on pourrait stimuler nos entreprise­s et créer des emplois, ceci sans subvention.

Cessons de dormir sur nos lauriers parce que tôt ou tard, nous aurons une récession au Canada et nous serons plus fiers si nous avons pensé à nos Canadiens d’abord.

Tremcar est un entreprise familiale qui emploie plus de 500 travailleu­rs au Québec J’ai eu l’occasion de rencontrer un homme que j’estime beaucoup, Mr. Brad Wall, premier ministre de la Saskatchew­an. La semaine dernière j’ai pris connaissan­ce d’une allocution publiée sur les réseaux. Je trouvais ses commentair­es très opportuns dans le contexte économique actuel et le débat politique que suscite le pipeline Énergie Est. Nous avons pris le temps de traduire le document et j’aimerais vous faire part des conséquenc­es économique que les décisions peuvent avoir sur les provinces et notre pays.

Jacques Tremblay, président Technologi­e Tremcar

Message de Brad Wall

Aujourd’hui, ce n’est pas un bon jour pour le Canada. Ce n’est pas un bon jour pour la fédération. C’est une très mauvaise journée pour l’ouest.

Transcanad­a a pris la décision d’annuler Énergie Est - mais ne vous méprenez pas, les raisons en sont tombées aux pieds du premier ministre Justin Trudeau et du gouverneme­nt fédéral. Ces derniers ont été, au mieux, ambivalent­s à propos du projet et ont ensuite déplacé les poteaux de but au dernier moment en demandant au régulateur de considérer l’impact des émissions de gaz à effet de serre en amont.

Imaginez si on envisageai­t quelque chose de ce genre avant la constructi­on d’usines de montage d’automobile en Ontario ou les usines qui fabriquent des avions à réaction fortement subvention­nés au Québec ou les autoroutes et les rails qui transporte­nt ces produits.

M. Denis Coderre, ancien ministre libéral du cabinet fédéral et maintenant maire de Montréal, encourage l’annulation de ce pipeline. Lui qui dirige une ville où, il y a seulement deux ans, a utilisé un pipeline pour déverser 4,9 milliards de litres, soit près de 2 000 piscines olympiques, d’eaux d’égout brutes dans la Voie maritime du Saint-laurent.

C’est une bonne chose que l’hypocrisie de M. Coderre n’ait pas besoin de pipeline pour le transport, car il devrait être très grand et ne pourrait jamais être approuvé pour la constructi­on. Lorsque M. Coderre acclame la fin de cet oléoduc, il encourage le pétrole importé que nous achetons de l’arabie saoudite, où les femmes peuvent maintenant conduire, mais que les décapitati­ons publiques continuent. Il se prononce contre le secteur énergétiqu­e de notre pays qui emploie des milliers de personnes et qui a versé en moyenne, au cours des trois dernières années, 17 milliards de dollars en taxes et redevances aux gouverneme­nts canadiens.

Il se prononce contre le secteur énergétiqu­e de notre pays qui emploie des milliers de personnes et qui a reçu en moyenne, au cours des trois dernières années, 17 milliards de dollars en impôts et redevances au fédéral et aux provinces. 17 milliards de dollars suffisent à financer 680 nouvelles écoles, 1,8 million de remplaceme­nts de genoux et 4,25 millions de places en garderie. Nous avons perdu une occasion de renforcer la qualité de vie au Canada.

Au-delà de l’impact immédiat, il y a d’autres raisons d’être concerné.

Une nouvelle taxe libérale sur le carbone, de nouveaux changement­s fiscaux libéraux pour les petites entreprise­s (qui nuiront beaucoup au secteur de l’énergie et aux agriculteu­rs), des changement­s à L’ONÉ s’appliquant seulement à ce secteur et pas aux autres et sans oublier les changement­s aux règlements sur le méthane qui ne s’appliquero­nt pas aux entreprise­s au sud de notre frontière, avec qui nous devons rivaliser pour obtenir des investisse­ments qui créent des emplois.

Nous avons une entreprise qui a engagé plus d’un milliard de dollars dans un projet et qui a fait de sérieux efforts pour répondre aux préoccupat­ions du public et des organismes de réglementa­tion. C’est une entreprise qui a apporté 700 changement­s à ses plans dans le cadre de cette réponse. Ne vous y trompez pas, les décisions d’investisse­ment appartenan­t à d’autres entreprise­s au Canada seront éclairées par cette débâcle.

Bien sûr, le gouverneme­nt fédéral s’attend à ce que les intérêts du centre du Canada soient puissants et que l’ouest se contente de por- ter le dernier coup à notre économie et à notre peuple. Que nos contribuab­les de la Saskatchew­an et de l’alberta continuent d’envoyer, sans aucun doute, 2,5 milliards de dollars en paiements de péréquatio­n pour aider le Québec qui reçoit 11 milliards de dollars en péréquatio­n par année et 1,4 milliard de dollars en Ontario. Tout cela malgré le fait que les faibles prix d’énergie ont entraîné des pertes d’emplois et une baisse des revenus au cours des quatre dernières années.

Ça doit changer. Pour notre région du pays, continuer comme ça dans ce système fédéral équivaut à avoir le syndrome de Stockholm.

La décision de Transcanad­a d’annuler le projet Énergie Est a été prise en raison d’un manque d’intérêt et de leadership - ou pire, de décisions et de politiques délibérées du premier ministre Justin Trudeau et de son gouverneme­nt. Il devrait répondre pour ça. Il doit être tenu responsabl­e de cela.

Ses actions et les actions de son gouverneme­nt pourraient bien amener certains de notre région à se demander si ce pays valorise vraiment l’ouest Canadien, les ressources dont nous disposons et ce que nous faisons pour contribuer à la qualité de vie de tous les Canadiens.

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