L’état islamique perd une autre ville en Syrie

BEYROUTH | (AFP) L’armée syrienne, appuyée par son allié russe, a repris la ville de Deir Ezzor au groupe État islamique (ÉI), a indiqué hier l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’information n’avait toutefois pas encore été officiellement confirmée par le régime de Damas, tard hier soir. Mais les médias officiels syriens ont fait état plus tôt d’une importante avancée de l’armée dans cette ville de l’est du pays, chef-lieu d’une province riche en pétrole frontalière de l’irak.

La perte de la ville serait un nouveau coup dur pour L’ÉI, qui a multiplié les revers ces dernières semaines en Syrie et en Irak voisin. Mi-octobre, l’organisation extrémiste a notamment été chassée de Raqa, son ancien grand bastion syrien, une défaite hautement symbolique.

« Les forces du régime et leurs alliés […], avec le soutien de l’aviation russe, ont [repris] le contrôle total de la ville de Deir Ezzor », a indiqué hier L’OSDH, basé en Grande-bretagne, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

« Les combats ont cessé, des opérations de déminage sont désormais en cours », a affirmé son directeur.

NOMBREUX DÉGÂTS

Une source militaire avait pour sa part affirmé que l’armée syrienne contrôlait plus de 80 % de la cité.

Sur place, un journaliste a constaté de nombreux dégâts, hier, dans les quartiers récemment repris par l’armée, avec des immeubles effondrés ou aux façades entièrement détruites.

Les tranchées creusées par les djihadistes étaient encore visibles, tandis que des démineurs de l’armée tentaient de désamorcer les explosifs laissés par les combattants de L’ÉI.