Une expérience en demi-teinte
Même si l’expérience ne s’est pas conclue de la façon souhaitée, Mathieu Lecompte identifie des points positifs dans la venue à Sherbrooke des receveurs américains Tyree Harris et Jermer Braswell, et ne ferme pas la porte à recruter à l’étranger dans le futur.
« Est-ce que ce fut ma meilleure décision ou un bon coup ? Peut-être pas, mais il faut se donner le temps de déterminer si on va retourner dans cette direction ou non, a mentionné l’entraîneur-chef du Vert & Or de l’université de Sherbrooke. On parle de deux bons joueurs américains, mais on a réalisé que nous avons de très bons joueurs au Québec qui sont dédiés et fiers de porter les couleurs de leur institution. Si on a des trous dans notre alignement ou des besoins particuliers à combler, on va regarder vers les marchés de l’ontario, de la France et des États-unis. »
MEILLEURE COMPÉTITION
Parmi les points positifs du passage des Américains en Estrie, Lecompte note une meilleure compétition à l’interne. « Un gars comme Philippe Blackburn n’a jamais travaillé aussi fort, a raconté le pilote des Renards. Il fait de l’extra et met du temps. Dans l’ancien Vert & Or, il aurait eu son poste en raison de son ancienneté, mais la venue des Américains et de receveurs de la trempe de Tomy Duperron et de Béchir Janfaoui a démontré qu’on n’hésitait pas à rentrer des joueurs de talent. Aurait-il travaillé aussi fort sans la présence de ces receveurs de talent ? »
Lecompte voit un autre aspect positif. « En retournant Harris chez lui, on a lancé le message que nous n’étions pas un club social et qu’on n’abandonnerait pas nos valeurs pour le talent. Peu importe d’où tu viens, tu ne resteras pas avec nous si les efforts ne sont pas là. Quant à Braswell après un appel de la dernière chance, il est rentré dans le rang et a survécu deux semaines au départ de son compatriote, mais il a décidé de retourner chez lui pour des raisons familiales. Il est papa d’une petite fille. Les deux trouvaient notre cadre difficile. »