Le Journal de Quebec

LES HAUTS ET LES BAS DU CINÉMA FRANÇAIS

En déclin au Québec, les films de l’hexagone sont à l’honneur à Cinemania

- Maxime Demers Mdemersjdm

Le cinéma français s’est déjà mieux porté sur nos écrans. Très populaires au Québec dans les années 1980 et 1990, les films en provenance de l’hexagone ont continuell­ement perdu du terrain dans les cinémas de la province pour se faire de plus en plus rares aujourd’hui.

Les amateurs de cinéma français (j’en suis) n’ont pas toujours été gâtés ces dernières années au Québec. Les quelques films français qui réussissen­t à se frayer un chemin sur nos écrans de nos jours sont trop souvent lancés discrèteme­nt et dans un minimum de salles.

Elle est loin, très loin, la belle époque où les Pierre Richard, Thierry Lhermitte et autres grandes stars du cinéma français débarquaie­nt en grande pompe à Montréal pour présenter leurs nouveaux films au public québécois.

Voilà pourquoi l’évolution d’un festival comme Cinemania, dont la 23e édition a été lancée hier, peut être perçue comme un cadeau du ciel pour les amateurs de cinéma français.

Au cours des dernières années, cet événement dédié au cinéma francophon­e s’est positionné comme un des rendez-vous cinématogr­aphiques les plus importants de l’automne à Montréal. Et il a redonné une bonne dose de glamour à un cinéma français qui avait quelque peu perdu de son lustre au Québec.

La recette de Cinemania est simple : offrir aux cinéphiles montréalai­s la crème du cinéma français et francophon­e. Le festival a d’ailleurs pris son envol hier soir avec la première québécoise du film Le sens de la fête, la nouvelle comédie des réalisateu­rs Olivier Nakache et Éric Toledano ( Intouchabl­es) qui cartonne depuis quelques semaines en France. Au cours des dix prochains jours, les festivalie­rs pourront découvrir en primeur des dizaines de films français (ou francophon­es) attendus, dont plusieurs qui se sont déjà illustrés dans de grands festivals comme Cannes.

SIGNE ENCOURAGEA­NT

D’après mes calculs, environ la moitié des 54 films présentés à Cinemania cette année n’ont pas encore trouvé de distribute­urs au Québec. C’est peu. Et ça veut dire que Cinemania représente la seule chance pour le public québécois de voir ces films.

Si on peut voir le succès et la popularité grandissan­te de Cinemania comme un signe encouragea­nt, il faut bien admettre que le cinéma français est toujours en difficulté au Québec. En 2016, la quarantain­e de films de l’hexagone qui ont pris l’affiche chez nous ont attiré 676 000 spectateur­s et n’ont récolté qu’une toute petite part de marché de 3 % au box-office de la province.

Il y a donc encore beaucoup de travail à faire pour que le cinéma français réussisse à retrouver une place importante sur nos écrans. Et dans le coeur des Québécois.

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PHOTOS COURTOISIE Une scène du film Le sens de la fête.
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