Le Journal de Quebec

Ses victimes présumées se disent soulagées

- MARIE-RENÉE GRONDIN

La nouvelle du congédieme­nt définitif de Gilles Parent par Cogeco a eu l’effet d’un baume pour les victimes présumées, qui poussent un « soupir de soulagemen­t ».

Pour Catherine Desbiens, une ex-collègue de l’animateur, qui fut la première à briser la glace et lever le voile sur le harcèlemen­t, les gestes à caractère sexuel, textos insistants et paroles déplacées qu’elle soutient avoir subis pendant trois ans, il s’agit d’abord et avant tout d’une « victoire » pour « les suivantes ».

« Je suis contente, mais je ne vois pas ça comme une victoire pour moi. Parce que pour moi, il n’y a pas de victoire. Je ne suis plus dans le métier, je n’ai plus rien à perdre et je n’ai plus rien à gagner non plus. Je vois vraiment ça comme une victoire pour les suivantes ou pour celles qui sont déjà là. J’espère juste qu’un événement comme celui-ci va leur permettre de prendre plus leur place sans avoir peur », a-t-elle confié au Journal.

« IL NE LEUR FERA PLUS SUBIR ÇA »

« C’est terminé. Il ne fera plus ça à des jeunes filles de 20 ans. Il ne leur fera plus subir ça. C’est juste plate que ça ait pris tout ça dans le journal », dit une autre victime qui a souhaité conserver l’anonymat.

Les agissement­s que cette dernière reprochait à l’animateur avaient débuté alors qu’elle n’avait que 19 ans. La victime, aujourd’hui âgée de 30 ans, se dit soulagée que Cogeco ait largué Gilles Parent.

« Platement parlant, c’est poche, mais si je l’avais dénoncé, je ne crois pas que j’aurais pu décrocher des jobs en radio par la suite. Lui, il aurait juste continué, et moi, ce cheminemen­t-là, je ne l’aurais pas eu. S’ils ne l’avaient pas mis dehors [ç’aurait été] comme si les dénonciati­ons ne valaient rien. Même si je ne suis plus dans le milieu aujourd’hui, c’est un soupir de soulagemen­t », a-t-elle ajouté.

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CATHERINE DESBIENS Présumée victime

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