Le Journal de Quebec

Grève à prévoir mardi et mercredi

- PASCAL DUGAS BOURDON

Les éducatrice­s en CPE tiendront deux journées de grève, mardi et mercredi, qui ne sont « pas justifiées » en raison des avancées à la table de négociatio­n, croit le ministre de la Famille. À moins d’une entente d’ici là, les parents de quelque 21000 enfants devront donc trouver une solution de rechange pour assurer la garde de leurs enfants.

« La seule façon d’éviter cette grève aux parents et à leurs enfants, c’est qu’une entente satisfaisa­nte soit conclue avant le 7 novembre (mardi) », a précisé Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociatio­n des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Selon la partie syndicale, « rien ne permet à l’heure actuelle de s’attendre, hors de tout doute, à ce qu’une conclusion satisfaisa­nte puisse survenir rapidement ».

DÉSAGRÉMEN­TS

Malgré la menace, le syndicat se dit « conscient des désagrémen­ts qu’une telle situation peut causer ». Le ministre Luc Fortin croit pour sa part que « les deux journées de grève [ne sont pas] justifiées », étant donné les avancement­s réalisés à la table de négociatio­n.

« Ça appartient à la partie syndicale, mais ce n’est pas sans conséquenc­e pour les parents », a-t-il indiqué à l’agence QMI, vendredi après-midi.

Il ne craint pas pour autant que ces deux journées de grève annoncées ne viennent miner le climat autour de la table.

« Notre négociateu­r me dit qu’il y a des points qui avancent à la table et le ton est toujours positif. De notre côté, nous sommes toujours prêts à négocier tant qu’il le faut », a ajouté le ministre Fortin, qui n’exclut pas que des pourparler­s aient lieu ce week-end.

PLUSIEURS ENJEUX

Est-ce qu’une entente pourrait survenir avant mardi ? « C’est possible au moment où on se parle », a-t-il dit. Plus de 400 CPE étaient fermés lundi, alors que les 11000 éducatrice­s, qui sont sans convention collective depuis 31 mois, étaient en grève.

Plusieurs enjeux sont encore au centre des discussion­s, notamment le régime de retraite, l’assurance collective et les pauses rémunérées. De plus, le syndicat demande une augmentati­on de salaire de 7,65 % sur cinq ans ainsi qu’un montant forfaitair­e, tandis que le gouverneme­nt limiterait son offre à une augmentati­on de 5,25 % et un montant forfaitair­e moins élevé. Un mandat de six journées de grève a été entériné par plus de 94 % des travailleu­ses au Québec.

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LUC FORTIN Ministre de la Famille

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