Québec craint des embouteillages monstres
Les automobilistes québécois pourraient se retrouver dans des embouteillages monstres dès le 13 novembre prochain si les ingénieurs ne mettent pas un terme à leurs moyens de pression.
C’est que les ingénieurs du gouvernement du Québec font la grève du temps supplémentaire depuis la mi-septembre. Ce moyen de pression empêche le ministère des Transports d’inspecter les infrastructures routières de nuit et la fin de semaine afin de minimiser l’impact sur la circulation automobile.
Jeudi, le gouvernement Couillard s’est adressé au Tribunal administratif du travail pour faire reconnaître les inspections de nuit comme un service essentiel, obligeant ainsi les ingénieurs à mettre fin à leurs moyens de pression. Québec plaide que les travaux doivent être menés d’ici le 30 novembre à Québec, et le 15 décembre à Montréal, avant les premières chutes de neige.
IMPACTS ÉNORMES
En cas de refus du TAT, le ministère des Transports devra demander à ses ingénieurs d’effectuer les inspections de jour, en semaine. « Nous reconnaissons que ces inspections causeront assurément des congestions majeures, mais notre volonté d’assurer la sécurité de tous ceux qui circulent sur le réseau routier nous contraint à procéder rapidement ainsi », a expliqué le ministre des Transports, André Fortin, en conférence de presse hier matin.
Au moins 39 inspections de nuit doivent être effectuées sur des infrastructures majeures, dont 19 à Montréal.
De son côté, l’association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec se dit prête à des compromis, mais refuse de mettre fin à ses moyens de pression sans nouvelle offre du gouvernement. « C’est possible qu’ils soient obligés de faire les inspections le jour, la semaine », résume le président de L’APIGQ, Marc-andré Martin.
Québec met donc la pression sur les 1400 ingénieurs du gouvernement afin de renouveler leur convention collective, échue depuis mars 2015.