Le Journal de Quebec

Washington admet la réalité du réchauffem­ent climatique

Un rapport, approuvé par la Maison-blanche, pointe du doigt l’activité humaine

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WASHINGTON | (AFP) Le gouverneme­nt de Donald Trump a approuvé la publicatio­n hier d’un important rapport scientifiq­ue sur le climat qui conclut que le changement climatique est bien réel, qu’il résulte probableme­nt des activités humaines et affecte déjà la vie des Américains.

Ces conclusion­s contredise­nt les déclaratio­ns de nombreux membres de l’administra­tion Trump, y compris celles du président, ambiguës sur le sujet.

Ce document affirme également que la situation va empirer sans une forte réduction des gaz à effet de serre.

AUX QUATRE ANS

Le Fourth National Climate Assessment, (quatrième évaluation nationale du climat), mandaté par le Congrès, est publié tous les quatre ans, mais ne fait pas de recommanda­tions.

Il a été approuvé par l’académie améri- caine des sciences et a reçu le feu vert de la Maison-blanche pour être rendu public.

Durant sa campagne électorale, Donald Trump avait qualifié le changement climatique de « canular chinois » pour pénaliser l’économie américaine avant d’annoncer en juin le retrait des États-unis de l’accord de Paris.

« Le climat des États-unis est fortement imbriqué dans le changement du climat terrestre », écrivent les auteurs du document final concluant que « la période actuelle est la plus chaude de l’histoire de la civilisati­on moderne ».

HAUSSE

La températur­e annuelle moyenne de l’air à la surface du globe a augmenté d’un degré Celsius au cours des 115 dernières années (1901-2016).

Les dernières années ont vu un nombre record de phénomènes météorolog­iques extrêmes liés au climat – sécheresse­s, ouragans, fortes précipitat­ions, etc. – tandis que les trois dernières années ont été les plus chaudes sur la planète dans les annales qui remontent à 1880, pointe le rapport. Selon les auteurs « ces tendances devraient persister durablemen­t ».

AUX ÉTATS-UNIS

Du côté américain, les changement­s les plus importants ont été constatés dans le nord-est avec des canicules plus fréquentes depuis les années 1960 alors que des vagues de froid sont plus rares.

La températur­e annuelle moyenne sur la partie continenta­le des États-unis a progressé d’un degré entre 1901 et 2016. Pour la période 2021-2050, la hausse devrait atteindre 1,4 degré de plus.

Cette évaluation de l’état du climat conclut également que sur « la base de très nombreux indices il est extrêmemen­t probable que les activités humaines, surtout les émissions de gaz à effet de serre, sont la principale cause du réchauffem­ent observé depuis le milieu du 20e siècle » estimant qu’il n’existe pas d’autres explicatio­ns plausibles.

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