Teodorin Obiang fait appel de sa condamnation
Le vice-président de Guinée équatoriale condamné pour ses « biens mal acquis » en France
PARIS | (AFP) Condamné à trois ans de prison avec sursis pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France, le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, a fait appel, a-t-on appris hier de son avocat.
Le fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema avait été condamné le 27 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros (44,5 millions de dollars) d’amende avec sursis, à l’issue du premier procès dit des « biens mal acquis » devant la justice française.
La justice avait également ordonné la confiscation de l’ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier avenue Foch à Paris.
Teodorin Obiang ne s’était pas présenté à son procès.
TRAIN DE VIE
L’enquête, ouverte après des plaintes des associations Sherpa et Transparency International, avait mis au jour l’am- pleur du patrimoine de Teodorin Obiang. Objets d’art, voitures de luxe, et cet hôtel particulier de 101 pièces, avec hammam et discothèque, décoré de marbre et pourvu de robinets recouverts d’or...
Un train de vie très éloigné du quotidien de son petit pays pétrolier du golfe de Guinée, où plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
AU QUÉBEC
Le 3 juin dernier, notre Bureau d’enquête révélait que des proches de plusieurs despotes d’afrique investissent leur fortune dans des immeubles du Québec en toute quiétude.
Plus de 30 M$ en propriétés sont entre les mains de politiciens, de hauts fonctionnaires et d’hommes d’affaires liés à plusieurs régimes corrompus, voire autoritaires.
M. Obiang est le premier dignitaire africain à être jugé dans le cadre des procédures dites de « biens mal acquis », engagées en France, sur les conditions d’acquisition de riches patrimoines par plusieurs dirigeants du continent.
– Avec Le Journal