Le Journal de Quebec

Plus de 800 emplois menacés au Chantier Davie

Un contrat fédéral attendu pourrait faire éviter le pire

- PIERRE COUTURE

Le Chantier Davie de Lévis pourrait être forcé de mettre à pied plus de 800 travailleu­rs d’ici la fin de l’année en raison d’un manque de contrats avec le gouverneme­nt fédéral.

« Le temps presse. Nos notificati­ons de mises à pied ont déjà été envoyées aux gouverneme­nts. On aimerait éviter le pire », signale le porte-parole de Chantier Davie, Frédérik Boisvert.

Chantier Davie prévoit que 500 travailleu­rs seront mis à pied dès la fin novembre, alors que 300 autres subiront le même sort à la fin décembre.

Chantier Davie, qui emploie actuelleme­nt 1200 travailleu­rs, attend toujours le feu vert d’ottawa pour le contrat de conversion du navire de ravitaille­ment Obelix. Ce contrat de 600 millions $ permettrai­t de sécuriser plus de 800 emplois pour les deux prochaines années à Lévis.

« DISCUSSION­S INTERMINAB­LES »

Chantier Davie dit avoir passé avec brio le test avec le ministère de la Défense pour la conversion du navire porte-conteneurs Asterix, qui servira à la Marine canadienne.

À la fin novembre, le navire Asterix de 20 000 tonnes sera livré au gouverneme­nt fédéral dans les délais prévus sans dépassemen­t de coûts. Le contrat s’élevait à 700 millions $.

La direction de Chantier Davie s’explique mal l’attitude du fédéral qui ne semble pas comprendre l’urgence de la situation.

« Ce sont des discussion­s interminab­les avec des fonctionna­ires. C’est très lent. Pour nous, une seule lettre d’intention suffirait à calmer tout le monde et à voir plus clair », soutient le porte-parole de Chantier Davie.

DUCLOS SUR LE DOSSIER

Au bureau du ministre fédéral de la Famille et représenta­nt de la région de Québec au caucus libéral à Ottawa, JeanYves Duclos, on dit être très préoccupé par le dossier de Chantier Davie.

« Il y a des discussion­s. M. Duclos parle avec des collègues qui ont la capacité de donner des contrats », fait valoir son porte-parole, Mathieu Fillion.

« Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, c’est notre gouverneme­nt qui a décerné le contrat du navire Asterix. On est en train de regarder par quel moyen on peut venir en aide au Chantier Davie », a-t-il ajouté.

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