Du sang neuf pour la première fois en 20 ans
Quatre candidats sont dans la course pour succéder à Jean Tremblay à Saguenay
Pour la première fois de son existence, la Ville fusionnée de Saguenay aura un nouveau maire à sa tête le 5 novembre. Trois candidats et une candidate se sont livré une chaude lutte au cours des dernières semaines afin d’avoir le privilège de s’asseoir sur le siège occupé par Jean Tremblay au cours des 20 dernières années.
Un sondage mené pour le compte du Journal publié en début de campagne pointait vers une lutte à deux entre la chef de l’équipe du renouveau démocratique (ERD) et chef de l’opposition au cours des quatre dernières années, Josée Néron, ainsi que l’indépendant Jean-pierre Blackburn, qui partaient tous deux sur un pied d’égalité à 22 %.
Un autre indépendant, le comptable Arthur Gobeil, ainsi que celui qui a pris la place du maire sortant Jean Tremblay à la tête du Parti des citoyens, Dominic Gagnon, se trouvaient alors à 8 % chacun.
PREMIÈRE FEMME ?
Toutefois, un coup de sonde réalisé plus tôt cette semaine par des médias régionaux montre que la tendance favorise désormais Mme Néron, qui récolterait plus de 41 % des voix, contre un peu plus de 31 % pour JeanPierre Blackburn après répartition des indécis.
La campagne de Dominic Gagnon semble n’avoir jamais levé, puisque ce dernier sondage révèle qu’il ne récolterait que 9 % des intentions de vote, contre près de 18 % pour l’indépendant Arthur Gobeil.
Si la tendance se concrétise dimanche, Saguenay aurait une femme à sa tête pour la première fois de son histoire.
La campagne électorale à Saguenay a beau avoir commencé officiellement le 22 septembre, les hostilités, elles, se sont amorcées environ un mois plus tôt avec un coup de théâtre qui a laissé des traces tout au long des dernières semaines.
DÉBUT DE CAMPAGNE CHOC
Dans un geste aussi inattendu que fracassant, Jean-pierre Blackburn – élu chef du Parti des citoyens trois mois plus tôt – annonce le 22 septembre qu’il quitte la tête du parti pour se présenter en tant qu’indépendant à l’élection du 5 novembre.
Cette décision a l’effet d’une bombe à Saguenay. Le lendemain, Blackburn convie les médias chez lui pour expliquer sa décision et tire à boulets rouges sur le parti et sur son fondateur, le maire sortant Jean Tremblay.
Un mois plus tard, le docteur Dominic Gagnon – qui n’avait jamais fait de politique jusque-là – était nommé à main levée en tant que nouveau chef du PCS.