Issue du vote imprévisible à la mairie de Rivière-du-loup
Trois candidats se sont affrontés dans une campagne qualifiée de « difficile »
RIVIÈRE-DU-LOUP | Bien malin celui qui peut prédire qui sera maire ou mairesse de Rivière-du-loup le 5 novembre. Le maire sortant, Gaétan Gamache, affronte deux candidats de fort calibre, la conseillère depuis 12 ans, Sylvie Vignet, et celui qui veut représenter le changement, Pierre Lévesque.
Le maire sortant Gaétan Gamache a eu un mandat de quatre ans difficile sur fond de mésentente avec certains conseillers. Il a hésité à se présenter de nouveau, mais a soumis son nom à la toute fin de la période de mises en candidature.
« Je pense que je peux encore amener Rivière-du-loup à se dépasser », a-t-il déclaré.
Sous son règne, la Ville de Rivière-duLoup a atteint le sommet des villes entrepreneuriales au Canada. « C’est une très belle réalisation », selon lui.
Issu du monde des finances, il axe sa campagne sur la gestion des finances, le grand Rivière-du-loup et le développement d’un parc industriel technologique régional.
La campagne électorale a été difficile avec les autres candidats, car les attaques et le retour sur le passé ont pris beaucoup de place.
« Le climat n’est pas très sain. Mais les gens ne veulent pas ça, ils n’aiment pas voir qu’on fait de la politique comme dans les années 60 », a dit le maire sortant.
Ce dernier a d’ailleurs eu une fin de campagne difficile. Un candidat conseiller l’a mis en demeure de se rétracter relativement à des propos l’accusant de manquer d’éthique, et le maire sortant a aussi porté plainte à la Sûreté du Québec, disant avoir été victime d’une agression physique de la part d’un journaliste de Rivière-du-loup.
LE CITOYEN D’ABORD
Conseillère depuis 12 ans, Sylvie Vignet, issue du monde des affaires, se dit prête à faire le saut à la mairie. Si elle est élue, elle sera la seule femme au conseil.
« Je veux rendre la politique municipale plus accessible. Je veux faire des rencontres mensuelles avec les gens, pas de fonctionnaires, pas de télé », a déclaré la candidate.
Elle prône la participation citoyenne, une meilleure communication et une signature touristique forte pour Rivière-du-loup.
« Ces temps-ci, les gens me parlent des avancées de trottoirs, qu’il y en a trop en ville, et d’avoir une piscine. Il faut savoir ce que veulent les citoyens. Il faut les écouter », a indiqué celle qui veut plus de jeunes et plus de femmes impliqués.
DU CHANGEMENT
Pierre Lévesque a été directeur général de la Chambre de commerce de Rivièredu-loup et est directeur général du Centre culturel Berger. Il est habitué à « gérer » et « organiser ».
Il a lancé sa campagne en se dissociant des quatre dernières années du conseil et met de l’avant le développement de la ville, l’amélioration des communications et l’importance de bien gérer les finances.
« Les gens, ils veulent en avoir pour leur argent. L’enjeu du changement, je l’entends sur le terrain. Ils veulent être fiers de leur ville », a expliqué Pierre Lévesque.
Il ne se sent pas défavorisé par son inexpérience d’un conseil municipal. « Ça fait 20 ans que je suis directeur général, je les connais les dossiers. Les deux autres connaissent la machine, mais qu’est-ce qu’ils ont fait ? », a-t-il questionné.
Son équipe travaille fort à faire sortir le vote, car il estime qu’il sera avantagé si les citoyens sont nombreux à voter.