Équipe Coderre attaque dans le dernier droit
La chef de Projet Montréal réplique en parlant d’une équipe « en mode panique »
L’équipe de Denis Coderre a attaqué hier une nouvelle fois la candidate Valérie Plante qui a répliqué en parlant d’un parti « en mode panique » à deux jours d’un scrutin municipal plus serré que prévu.
Les derniers sondages donnent une mince avance à la chef de Projet Montréal.
Dans ce contexte, deux des figures importantes de l’équipe Coderre ont attaqué le bilan financier de Projet Montréal lors d’un point de presse hier en après-midi.
« C’est sérieux une élection, pas seulement une fête où on promet des choses. […] on doit dire d’où vient l’argent », a lancé la candidate à la mairie de Villeray–saint-michel–parc-extension, Anie Samson en parlant d’un « cri du coeur ».
Accompagnée du candidat à la mairie d’ahunsic-cartierville, Harout Chitilian, Mme Samson a aussi associé les positions de Projet Montréal à l’« extrême gauche » et au parti provincial Québec solidaire.
Denis Coderre, qui était absent de ce point de presse, a accordé deux entrevues en avant-midi à Radio-canada et au
Devoir, mais n’a fait aucune apparition devant les médias durant la journée.
Interrogée à ce sujet, son attachée de presse n’a pas donné suite aux messages et appels du Journal.
« MODE PANIQUE »
De son côté, Valérie Plante a entamé sa journée par une tournée dans le métro, avant d’aller serrer des mains dans le MileEnd et à Verdun.
Elle s’est défendue des attaques de l’équipe du maire sortant qu’elle interprète comme un signe d’inquiétude de sa part.
« Je pense que la population voit bien à quel point on est en mode panique dans l’équipe de Denis Coderre », a lancé l’aspirante mairesse.
Elle est aussi revenue sur la divulgation tardive du nombre de billets vendus lors du Grand Prix de Formule électrique.
« Il avait l’information, il pouvait la dévoiler, mais il ne l’a pas fait. Je pense que cela démontre un manque flagrant de transparence et une incapacité pour Denis Coderre de répondre à des questions simples quand cela n’est pas avantageux pour lui », a-t-elle affirmé.
« EXCÈS DE CONFIANCE »
Le contraste frappant entre l’hyperactivité de Valérie Plante et la relative discrétion de Denis Coderre lors de la journée d’hier est emblématique de l’attitude qu’a eue le maire sortant pendant toute la campagne, estime le chargé de cours en politique montréalaise à L’UQÀM Florent Michelot.
« La stratégie de Coderre est difficile à lire, il y a sûrement un excès de confiance en pensant que son bilan parlerait de luimême. C’est risqué, car rien dans l’histoire récente des élections ne permettrait de valider cette stratégie », croit l’expert.