Le Journal de Quebec

Un million pour tasser Alvarez

L’aspirant obligatoir­e acceptera-t-il de laisser le champ libre à Adonis Stevenson ?

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Au cours de la semaine, le promoteur Yvon Michel a mentionné dans plusieurs entrevues qu’adonis Stevenson sera en vedette dans un gala présenté le 27 janvier au Centre Videotron. Toutefois, il n’a pas été en mesure de confirmer que son adversaire sera Eleider Alvarez. Quel sort attend maintenant l’aspirant obligatoir­e WBC des mi-lourds ?

Selon ce que Le Journalw a appris, Al Haymon serait sur le point de déposer une offre avoisinant 1 million $ à Alvarez (23-0, 11 K.-O.) pour ses deux prochains combats selon un partage à déterminer. En retour, le patron de Premier Boxing Champions (PBC) souhaitera­it que le Montréalai­s d’origine colombienn­e laisse à nouveau le chemin libre à Stevenson qui défendrait sa ceinture contre Badou Jack (22-1-2, 13 K.-O.) qui a laissé tomber son titre régulier WBA il y a quelques semaines.

Pour ce qui est d’alvarez, il ferait les frais de la demi-finale de cette carte. Le nom du champion régulier WBA Dmitry Bivol (11-0, 9 K.-O.) se dessine à l’horizon. Celui-ci est en action ce soir à Monte-carlo où il affronte Trent Broadhurst. S’il l’emporte rapidement, la rumeur pourrait s’amplifier.

Pour le moment, aucune offre formelle n’a été déposée à Alvarez de la part de Haymon, du clan Stevenson ou de celui de Jack. Par contre, le plan A de tout ce beau monde est un combat Stevenson-jack à Québec et rien d’autre. Et ce sont les informatio­ns reçues par les dirigeants du Centre Videotron dans les derniers jours.

Cependant, selon une autre source, les négociatio­ns entre les parties impliquées pourraient frapper bientôt un mur même si la propositio­n est très alléchante.

Le clan d’alvarez n’aurait pas la même vision au sujet du partage du montant qui a des chances d’atterrir sur la table.

Le pugiliste voudrait empocher le montant au complet pour simplement se tasser de la route de Stevenson, et ce, sans monter sur le ring le 27 janvier. Il aimerait aussi mettre la main sur une garantie béton qu’il affrontera­it le gagnant d’un choc Stevenson-jack. Pour éviter une situation comme il vit présenteme­nt, il pourrait exiger un contrat avec une date et un lieu pour cet affronteme­nt d’envergure.

ALVAREZ DÉCIDERA, MAIS...

Joint par Le Journal hier après-midi, Yvon Michel n’a pas voulu commenter ces informatio­ns. Par contre, il a réitéré le fait que c’est Alvarez qui aura le dernier mot dans les négociatio­ns.

« Il est faux de dire qu’on lui force la main, a souligné le patron de GYM. Il sait exactement ce qui se passe. Je dirais qu’il a un très gros levier dans les négociatio­ns pour un aspirant obligatoir­e. »

C’est en battant Lucian Bute et Jean Pascal en l’espace de quatre mois qu’alvarez a maintenant un certain contrôle sur sa destinée. S’il refuse l’offre de Haymon et qu’il veut absolument se frotter à Stevenson, on lui offrirait la somme dérisoire de 150 000 $ pour sa participat­ion à un combat de championna­t du monde.

Lorsque le gérant du boxeur, Stéphane Lépine, rentrera au pays après des vacances en Europe, il aura un dossier brûlant sur son bureau. Il devra se tenir debout devant des gens qui tenteront de lui en passer une petite vite tout en veillant aux intérêts de son poulain.

UNE UNIFICATIO­N À L’HORIZON ?

Ce n’est pas tout. Si le duel Stevenson-jack se concrétise dans les prochains jours, il se pourrait bien que ce soit une unificatio­n des ceintures WBC et WBA.

Dans un scénario qui est difficile à comprendre, Stevenson et Jack pourraient mettre la main sur le titre de super-champion de la WBA qui est vacant depuis le départ à la retraite d’andre Ward.

Selon les règlements de cet organisme de sanction, Jack n’aurait pas besoin d’être champion pour obtenir ce privilège. Ce serait possibleme­nt une première dans l’histoire de la boxe.

Est-ce que c’est une autre histoire à dormir debout ? Il faut croire que non même si elle est difficile à imaginer pour les amateurs.

Il ne faut jamais oublier que le promoteur de Jack, Floyd Mayweather, a énormément d’influence auprès des quatre organismes de sanction.

On attend déjà avec impatience le prochain épisode de cette saga qui ressemble de plus en plus à une téléréalit­é.

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PHOTO D’ARCHIVES Aucune offre formelle n’a été présentée à Eleider Alvarez.
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