Le Journal de Quebec

Une équipe qui n’a rien à perdre

- RICHARD BOUTIN

Le Vert & Or de l’université de Sherbrooke compte pas moins de 18 finissants qui complétero­nt leur parcours, aujourd’hui, ou au plus tard dans les prochaines semaines.

Les finissants veulent prolonger leur carrière. « Il n’y a pas de lendemain et nous allons aborder ce match avec le couteau entre les dents, a illustré le centre étoile Francis Lapointe. Nous n’avons rien à perdre. Je suis nostalgiqu­e depuis notre dernier match à domicile où les finissants ont été honorés. Il n’y a pas un matin que je me lève sans y penser. Je veux profiter de chaque moment. Ça passe tellement vite. »

Pour Alexandre Chevrier, il n’était pas question de faire une croix sur sa cinquième saison même si les Roughrider­s de la Saskatchew­an sont revenus à la charge à trois reprises pendant la saison estivale pour lui offrir un poste sur l’équipe d’entraîneme­nt, propositio­n qu’il avait déjà déclinée après le camp d’entraîneme­nt en juin.

« Ce ne fut pas une décision évidente en raison du prestige des rangs profession­nels, mais je ne voulais pas revenir sur ma parole à mes coéquipier­s et mes entraîneur­s à qui j’avais dit que je serais de retour pour ma dernière année, a raconté le secondeur. Nous avons raté les séries l’an dernier et je ne voulais pas terminer ma carrière universita­ire sur cette note. Même si nous avons eu des hauts et des bas, je ne regrette aucunement ma décision. Mes coéquipier­s sont comme des frères. »

PIÈGE

Avec le retour de nombreux vétérans, les attentes envers la défensive sherbrooko­ise étaient grandes en début de saison et les résultats n’ont pas été à la hauteur. « On s’attendait tous à mieux, mais nous sommes tombés dans le piège, a-t-il expliqué. Les vétérans voulaient tous en faire trop et prendre l’équipe sur leurs épaules au lieu de simplement faire leur 1/12. »

Chevrier est heureux de retrouver le Rouge et Or de l’université Laval en demi-finale même si le Vert & Or a essuyé deux cinglants revers en saison. « Je suis très, très content d’affronter Laval. C’est un beau défi parce que c’est la meilleure équipe au pays. Pour stopper leur jeu au sol, il faudra se concentrer chacun sur sa tâche parce qu’ils te font payer cher quand tu commets une erreur. Il faut faire confiance au gars à côté de nous. Malgré les creux, les gars sont vraiment soudés. En cinq ans, ce fut l’une des plus belles années à ce niveau. »

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