MOINS DE BACON
Le bacon, les saucisses, les saucisses à hot-dog, les charcuteries semblent moins intéresser les consommateurs. Les viandes froides préemballées ont notamment subi une baisse des ventes de 8,7 % par rapport à l’année dernière.
« On a beaucoup entendu parler de l’impact que pouvaient avoir les viandes transformées sur les risques de cancer. Le message semble passer, on voit que ça se manifeste par une moins grande consommation. C’est une bonne chose », souligne la nutritionniste Hélène Baribeau.
L’organisation mondiale de la santé a déclaré en 2016 que les charcuteries étaient « probablement cancérigènes ».
« Le fait que nous ayons une population vieillissante plus éduquée se reflète notamment dans la diminution de la consommation des charcuteries. Lorsqu’on est plus âgé, on en consomme moins parce qu’on est plus sensible à notre santé et même chose pour les jeunes qui sont plus conscients », mentionne Rémy Lambert, professeur en sciences de l’alimentation à l’université Laval.
Les commerçants remarquent que l’intérêt des consommateurs pour les charcuteries diminue à un tel point que, par exemple, Danny Therrien, propriétaire de l’intermarché sur l’avenue du Mont-royal, a sacrifié un réfrigérateur entier de charcuterie. Ce sont les produits végétaliens qui ont pris la place.