Le Journal de Quebec

Des maires et des unes

Ces pages racontent l’histoire de la Ville de Québec et de ses dirigeants

- Taïeb Moalla l Tmoallajdq

Au cours des 50 dernières années, les unes du Journal publiées au lendemain de chaque scrutin municipal se sont succédé sans se ressembler. L’intérêt pour la vie de la cité a passableme­nt évolué au fil du temps.

« Lamontagne est réélu ! » titre Le Journal sur sa page frontispic­e du 17 novembre 1969 en insistant sur les 20 000 voix de majorité du maire sortant. Ce dernier avait été élu pour la première fois en 1965, mais Le Journal n’existait pas encore cette année-là.

Bizarremen­t, le 19 novembre 1973, Le Journal ne dit pas un traître mot de la nouvelle réélection de Gilles Lamontagne. Manque d’intérêt pour la politique municipale ? Grossière erreur de jugement ? Pas du tout. Cette année-là, personne ne s’était présenté contre le maire sortant, qui a donc été élu par acclamatio­n.

Le 14 novembre 1977, une nouvelle ère s’ouvre à Québec. Le Journal choisit le haut de sa une pour évoquer une « éclatante victoire pour un nouveau maire ». Jean Pelletier et le Progrès civique « ont tout balayé », explique-ton. Quatre ans plus tard, une nouvelle victoire de M. Pelletier occupe un espace beaucoup plus imposant à la une. Et, en 1985, le troisième (et dernier) mandat du maire sortant est également souligné.

QUÉBEC ET SAINTE-FOY COHABITENT

Le 6 novembre 1989, la une du Journal est divisée en deux. À droite, on souligne l’arrivée de Jean-paul L’allier à Québec et « la victoire du changement ». À gauche, on parle du « balayage » de la mairesse Andrée Boucher à l’ancienne ville de Sainte-foy. Cette dernière avait obtenu un mandat minoritair­e quatre années plus tôt.

La cohabitati­on de Québec et de Sainte-foy à la une du Journal se poursuit en 1993, en 1997 et en 2001. « Fini le municipal » pour la mairesse Andrée Boucher, titre un peu trop rapidement Le Journal du 5 novembre 2001.

Dans notre édition du 7 novembre 2005, c’est bien la même mairesse Boucher qui apparaît en une. Après les fusions, elle est désormais à la tête de Québec.

L’ÈRE LABEAUME

Le décès subit d’andrée Boucher force la Ville à organiser un scrutin anticipé. Le poing levé, un nouveau venu dénommé Régis Labeaume « triomphe » et fait son apparition à la une du 3 décembre 2007.

Deux ans plus tard, en 2009, le maire sortant confirme sa victoire écrasante et prend la tête de « Labeaumevi­lle ». Et, le 4 novembre 2013, « l’ouragan Labeaume » balaie de nouveau la municipali­té.

Les paris sont désormais ouverts pour imaginer la une du Journal de demain.

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