Voter au mérite
Depuis quelques jours, la campagne municipale de Montréal est passée du côté des idées et des propositions vers les publicités négatives.
N’ayant pas les moyens financiers des campagnes provinciales, les candidats usent de stratégies pour s’insulter sur les réseaux sociaux et dans les tribunes médiatiques qui leur sont offertes.
Les ténors de Denis Coderre, beaucoup trop émotifs, ont mené la charge en annonçant la fin du monde advenant une élection de Projet Montréal. Cela m’a bien fait rire. Comme si les citoyens avaient besoin de ces discours paternalistes pour se faire une idée.
Projet n’est pas en reste non plus. On y crie à qui veut bien l’entendre que les troupes de Denis Coderre paniquent.
CITOYEN MOYEN
Pendant ce temps, le citoyen moyen se demande si ses taxes vont augmenter. Si sa mobilité en ville sera améliorée ou s’il devra encore perdre des heures précieuses à tourner en rond. Bref, des questions auxquelles les candidats à la mairie ne répondent plus depuis une semaine. Les éditoriaux des différents journaux se succèdent en disant que Denis Coderre a mérité un 2e mandat. Il aura le mérite, s’il parvient à convaincre que son manque de transparence, notamment, sa liste secrète des visiteurs de son bureau et les billets de la Formule E gardés cachés pendant trois mois n’étaient que des problèmes de parcours. Qu’il a compris sa faute.
QUESTION D’ATTITUDE
Mais le problème avec la Formule E n’est pas que les billets aient ou n’aient pas été vendus. C’est le manque d’écoute et d’empathie qui ont marqué les citoyens. Ils avaient beau dénoncer, exprimer leur désaccord, on leur répétait qu’ils ne comprenaient pas la vision internationale du maire. Qu’ils nuisaient au rayonnement de Montréal. C’est cette attitude que les citoyens sanctionneront s’ils décident de ne pas l’élire, aujourd’hui, plus que son mérite, plus que ses réalisations.