Policiers pour le coeur
Une escouade d’étudiants pour sensibiliser les passants
À l’université Laval, des étudiants en sciences de la santé forment une escouade d’un genre un peu particulier. Leur mission : prévenir les maladies du coeur, la deuxième cause de mortalité au pays.
Les bénévoles du programme Partenariat santé ont offert leurs services à Place Fleur de Lys, hier, comme ils le font à l’occasion dans des lieux publics.
Dans une rencontre gratuite d’environ 15 minutes, les participants sont accompagnés dans la mesure de leur tension artérielle, de leur tour de taille et dans l’élaboration d’un plan d’action pour améliorer leur santé. Les étudiants n’ont pas la prétention de poser un diagnostic médical formel, mais peuvent diriger leurs « patients » vers les ressources communautaires appropriées.
Selon le président de l’organisme et étu- diant en médecine Mathieu Allard, le but de la manoeuvre est de donner « le déclic, la petite étincelle » qui aidera les gens à se prendre en main.
« BOMBES À RETARDEMENT »
Surpoids, mauvaise alimentation, sédentarité, les participants sont souvent les premiers à reconnaître leurs mauvaises habitudes. La rencontre sans aucune forme de jugement avec ces jeunes allumés s’avère toutefois efficace, foi de l’auteur de ces lignes, qui s’est prêté au jeu, et dont c’est la haute pression qui poserait problème.
« La pression artérielle, c’est silencieux. Il y en a ici qui sont peut-être des bombes à retardement, qui ont des tensions super élevées et qui ne le savent pas », lance Mathieu Allard au Journal, à la lumière des résultats de son représentant.
En près de deux ans, ce sont plus de 700 personnes qui ont pu établir s’ils étaient à risque de développer une maladie cardiovasculaire.