Les moments forts de la campagne
La longue campagne électorale qui s’achève à Québec a eu son lot de moments forts. Le Journal en retrace quelques-uns pour vous.
23 SEPTEMBRE ° Réunis pour célébrer le centenaire du pont de Québec, tous les politiciens insistent pour dire qu’une solution doit être trouvée pour peinturer cette oeuvre. ° Régis Labeaume et Gilles Lehouillier se trouvent sur une même tribune pour la première fois depuis de longs mois. Ils se serrent chaleureusement la main. Le maire de Québec prévient cependant qu’il n’oubliera pas de sitôt l’abandon du Service rapide par bus (SRB) par son confrère.
25 SEPTEMBRE
° Régis Labeaume s’engage à exproprier le promoteur Jacques Robitaille pour transformer son terrain vacant, au sommet de la côte d’abraham, en espace vert. Il promet aussi un « lien mécanique » entre la haute-ville et la basse-ville. ° En entrevue à Énergie avec Stéphane Gendron, Régis Labeaume dénonce le « vide abyssal » de contenu de ses adversaires qui réclament davantage de respect.
26 SEPTEMBRE
° Québec 21 dénonce la « taxe Labeaume » évaluée à 100 M$ sur 10 ans. Le parti condamne plusieurs dépenses superflues de l’administration sortante, et lui reproche d’avoir « profité de l’augmentation de la hausse de la valeur des maisons pour aller chercher plus d’argent dans les poches des gens ». Cette taxe n’existe pas, rétorque le maire.
27 SEPTEMBRE
° Québec 21 promet des navettes à 1 $ entre Expocité et le centre-ville. « Utopique » et « inutile », réplique Équipe Labeaume. ° Anne Guérette promet de tuer le projet d’anneau de glace couvert à Sainte-foy. « Lorsque nous serons élus, nous mettrons fin au mégaprojet d’anneau de glace de près de 70 millions $ que le maire a promis », s’est engagée Anne Guérette.
28 SEPTEMBRE
° Régis Labeaume complète une « semaine verte » où il a surtout été question de parcs, de verdissement et d’agriculture. ° Jean-françois Gosselin de Québec 21 assure que l’étalement urbain à Québec n’est pas un problème. « Il y a de la place pour circuler. Il n’y a pas de problème d’étalement urbain. Il faut arrêter ça », a affirmé le candidat à la mairie. ° En entrevue éditoriale avec Le Journal, Jean-françois Gosselin soutient qu’il est inutile d’envisager un projet de transport collectif structurant avant au moins dix ans. « On n’est pas rendus là. Ce n’est pas assez populeux. » ° Régis Labeaume propose une phase 4 ambitieuse pour prolonger la promenade Samuel-de Champlain à Beauport, jusqu’au pont de l’île d’orléans, quitte à « enrocher » les berges du fleuve s’il le faut pour intégrer une piste cyclable et un sentier sur le bord du fleuve.
29 SEPTEMBRE
° Après avoir déclaré qu’il était « pour les arbres, mais pas au détriment du stationnement », Jean-françois Gosselin prône désormais la plantation d’arbres dans les quartiers résidentiels et diverses mesures pour améliorer la sécurité routière.
1er OCTOBRE
° « Il n’y a personne qui pense qu’on est en train de faire la guerre à l’automobile. [...] Les gens sont en train de comprendre que ça nous prend un système de transport collectif structurant parce qu’ils ont bien compris qu’on s’occupait des automobilistes. » — Régis Labeaume
3 OCTOBRE
° Anne Guérette promet qu’une administration municipale dirigée par Démocratie Québec ferait passer la limite de vitesse à 30 km/h dans l’ensemble des rues résidentielles de la ville. ° Jean-françois Gosselin annonce qu’il mettrait un terme à l’agrandissement de la bibliothèque Gabrielle-roy s’il est élu, soutenant qu’il s’agit d’un projet « insensé » et « trop cher ». « C’est une autre folie de grandeur de Régis Labeaume que ce cube lumineux », affirme le chef de Québec 21.
4 OCTOBRE
° Labeaume promet une grande consultation sur la sécurité routière. Les limites de vitesse à 30 km/h, selon lui, ça « ne fonctionne pas ». Il préfère la sensibilisation pour forcer les automobilistes à lever le pied.
5 OCTOBRE
° Seul parti à ne pas compter 21 candidats au moment du lancement de la campagne électorale, Démocratie Québec complète finalement son équipe, deux jours avant la fin de la période de candidatures.
° Un point de presse d’équipe Labeaume dans un local de l’hôtel de ville suscite la controverse. Le DGE oblige le parti à inclure la location du local dans ses dépenses électorales. Coût de la facture : 13 $.
6 OCTOBRE
° Québec 21 s’engage à faire passer la limite de vitesse de 50 km/h à 70 km/h sur Robert-bourassa, au nord. Jean-françois Gosselin promet aussi de réduire les heures d’opération de la voie réservée aux autobus sur le boulevard Lebourgneuf.
9 OCTOBRE
° Anne Guérette promet d’étaler le paiement du compte de taxes sur 12 mois, sans frais ni intérêt. La mesure coûterait « un maximum de 4 M$ » à la Ville.
10 OCTOBRE
° Jean-françois Gosselin se rétracte après avoir affirmé qu’il ne croit pas que les changements climatiques soient causés par l’homme. Le chef de Québec 21 dit s’en « remettre à la science ». ° Jean-françois Gosselin souligne qu’il n’aurait pas mis un sou dans le projet du théâtre le Diamant de Robert Lepage. À cette affirmation, M. Lepage a déclaré que « les dépenses culturelles sont toujours les victimes des gens qui sont plus à droite […] Mais, je pense que les gens qui disent ça sont peu informés, ils ne savent pas l’impact que la culture a sur l’économie, et ne doivent sûrement pas s’y intéresser d’ailleurs pour se permettre de dire ça ». 11 OCTOBRE ° Jean-françois Gosselin propose ce jour-là des « étoiles » pour améliorer le déneigement. Il veut créer une application qui permettrait aux citoyens d’évaluer le service de déneigement en temps réel à l’aide d’un système d’appréciation avec des étoiles. ° Le chef de Québec 21 doit également se défendre, parce que la majorité de ses candidats avaient refusé les invitations aux débats. Il avait pourtant affirmé qu’il accepterait tous les débats. M. Gosselin avait avancé que la collaboration avec les organisations qui présentent certains débats n’est pas bonne, se plaignant du choix des modérateurs qui a été proposé. 12 OCTOBRE ° Québec 21 promet un gel de taxes, se contredisant sur une annonce précédente. En début de campagne, le chef Jean-françois Gosselin avait promis une baisse de taxes de 100 millions dès le premier mandat. « Je ne parle même pas de gel, moi, je veux des baisses de taxes », avait déclaré le chef de Québec 21 JeanFrançois Gosselin, le 26 septembre. 13 OCTOBRE ° Anne Guérette dévoile son projet de tramway à 750 millions $ circulant en haute-ville, entre Saint-roch et la tête des ponts, à Sainte-foy. ° Régis Labeaume annonce qu’il demandera au gouvernement de financer un laissez-passer universel de transport en commun par l’entremise du Fonds vert. 16 OCTOBRE ° Labeaume annonce son intention de mettre sur pied un comité régional afin de ramener à Québec les compagnies aériennes américaines, qui sont de moins en moins nombreuses à offrir des vols directs vers les ÉtatsUnis à l’aéroport Jean-lesage.
17 OCTOBRE
° Premier débat des candidats à la mairie, télévisé sur les ondes de Radio-canada. Le troisième lien vole la vedette, devenant même l’élément central du programme culturel de Jean-françois Gosselin.
19 OCTOBRE
° Québec 21 accuse Régis Labeaume de « faire peur au monde » de Beauport et de Charlesbourg lorsqu’il évoque des problèmes de circulation accrus sur Félix-leclerc et DufferinMontmorency si un 3e lien dans l’est voit le jour.
24 OCTOBRE
° Disant que le SRB était « pestiféré », Régis Labeaume accuse le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, d’avoir abandonné le projet par calcul politique, pour mieux promouvoir le troisième lien. ° Débat « 100 % économique » devant les gens d’affaires de Québec. Régis Labeaume est attaqué de toutes parts. Ses adversaires l’accusent d’avoir favorisé certaines entreprises. Anne Guérette s’illustre avec la citation du jour : « Voter Régis Labeaume, c’est voter pour la ville d’un seul homme, voter Jean-françois Gosselin, c’est voter pour l’homme d’une seule idée. »
25 OCTOBRE
Le maire de Lévis Gilles Lehouillier. ° Gilles Lehouillier réagit avec virulence aux reproches de son homologue. « On a l’impression que c’est Labeaume qui mène le gouvernement! » s’emporte-t-il.
26 OCTOBRE
° Lors du troisième et dernier débat électoral, diffusé sur plusieurs radios, Jean-françois Gosselin est attaqué par ses deux adversaires. Régis Labeaume martèle qu’il a toujours le feu sacré pour diriger la ville.
28 OCTOBRE
° Le seul sondage de la campagne commandé par un grand média, celui de Léger pour le compte du Journal
de Québec, laisse croire que Régis Labeaume se dirige aisément vers une quatrième victoire à la mairie. Il récolte 51 % des intentions de vote devant Jean-françois Gosselin (22 %) et Anne Guérette (14 %). La lutte s’annonce chaude, cependant, dans les arrondissements de Charlesbourg et Beauport pour les postes de conseillers.
29 OCTOBRE
° Plus de 56000 électeurs de Québec (13,7 %) profitent du vote par anticipation pour faire leur devoir de citoyen. Malgré les longues files d’attente, le record de 2013 (14,4 %) tient toujours.
30 OCTOBRE
° Régis Labeaume espère que le financement du futur projet de transport collectif structurant sera bouclé avant les prochaines élections provinciales, en 2018. ° « Si on ne défend pas les intérêts des gens de Beauport et Charlesbourg, ce sont 7000 véhicules qui vont embarquer demain matin au minimum sur ces deux grandes voies-là (FélixLeclerc et Dufferin-montmorency. » — Régis Labeaume, au sujet de la priorité de Québec 21, le troisième lien dans l’est. ° Québec 21 veut un bilan qui existe déjà. Jean-françois Gosselin demande que Régis Labeaume dévoile le bilan provisoire du comité d’experts assigné aux consultations publiques sur la mobilité durable. Toutefois, ce bilan avait déjà été rendu public.
1er NOVEMBRE
° À quelques jours du vote, JeanFrançois Gosselin de Québec 21 peine encore à se prononcer clairement sur plusieurs grands enjeux dans les districts, comme le projet sur les terres des Soeurs de la Charité à Beauport. « On doit se faire élire pour ensuite poser des questions et revenir avec l’information », a-t-il dit.
3 NOVEMBRE
° Régis Labeaume a chiffré tous ses engagements à 231 millions $, affirmant du même coup avoir été surpris durant la campagne électorale par « l’ignorance » de ses adversaires sur le fonctionnement d’une ville.