Au sommet de leur art
Sophie Cadieux et Maxime Denommée impressionnent dans la pièce Des arbres.
Le jeu, au-delà des mises en scène complexes et spectaculaires, demeure l’élément central du théâtre. Sophie Cadieux et Maxime Denommée en font la démonstration dans le huis clos Des arbres.
À l’affiche au Théâtre du Conservatoire d’art dramatique de Québec jusqu’au 11 novembre, sur la rue Saint-stanislas, Des arbres, du dramaturge anglais Duncan Macmillan est un objet théâtral pur et sans artifices.
SANS DÉCOR
Un huis clos sans éléments de décor où un jeune couple s’interroge sur la décision d’avoir ou non un enfant. Une pièce qui aborde l’impact écologique lié à l’ajout d’un autre être humain sur terre, qui représente l’équivalent de 10 000 tonnes de CO , mais qui tourne 2 beaucoup plus autour du couple. Un couple qui se retrouve face à certains choix de vie, des défis d’ordre intérieur, des crises existentielles, l’infi- délité, les ruptures et les remises en question.
Les lieux, tel le Ikéa, où le jeune homme musicien lance l’idée de faire un enfant, l’appartement, la voiture, le bar, la baignoire, la chambre du bébé et le dépanneur sont subtilement suggérés.
DES MOTS À LA TONNE
La force de la pièce Des arbres repose sur le jeu de deux comédiens qui excellent dans un texte vif et réaliste, qui est loin d’être évident à livrer. Il y a des mots à la tonne, ça se coupe et ça parle en même temps. La rythmique est absolument infernale.
Sophie Cadieux et Maxime Denommée, qui démontrent une belle complicité dans leur jeu, réalisent un immense tour de force. Ils se questionnent sur la façon d’être parents, les doutes, les insécurités qui les habitent, et s’ils ont les habilités nécessaires, à travers une succession de vignettes où l’humour est très présent. Jusqu’à cette finale, vertigineuse, ponctuée de sauts rapides dans le temps, où la vie, imparfaite, constituée