Le Journal de Quebec

APPRENDRE LA VIE DANS LA NATURE

Nicolas Vanier – L’école buissonniè­re

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Après avoir gagné des milliers de lecteurs avec les récits d’aventures de ses chiens de traîneau et son roman Belle et Sébastien, porté à l’écran, l’aventurier-romancier Nicolas Vanier propose un roman d’apprentiss­age au coeur de la belle nature de la Sologne, L’école buissonniè­re.

Ce nouveau roman, aussi porté à l’écran en France, remonte en 1922. Paul, le héros du livre, doit séjourner pendant quelques mois dans le domaine d’un comte, en Sologne, pendant que son père est parti travailler en Algérie.

Paul ignore qu’il est le petit-fils du comte de la Fresnayre et que sa mère, morte en couches, a été chassée du domaine. L’épouse du gardechass­e, Célestine Borel, a bien voulu le recueillir. L’enfant ne tarde pas à faire connaissan­ce avec Totoche, un braconnier libre et truculent, ennemi juré du garde-chasse.

Apprenant la nature et la forêt auprès de Totoche, Paul fait tout pour protéger un grand cerf... et découvrira peu à peu sa propre histoire.

C’est l’histoire personnell­e qu’il entre- tient avec la Sologne, une région forestière située dans le Centre – Val de Loire, explique-t-il en entrevue. « Mon amour pour la nature est né dans cette ferme que j’habite – la ferme de mon grand-père – qui est donc au milieu des bois, des étangs. »

« DES HISTOIRES VÉCUES »

Il y a dans ce roman beaucoup d’histoire personnell­e, ajoute-t-il. « Les personnage­s sont les résultante­s de personnes que j’ai rencontrée­s, que j’ai aimées. Il y a dans ce roman des émotions ressenties, des histoires vécues. »

Y a-t-il un peu de Nicolas dans Paul ? « Pas du tout dans ce qu’il est au début, parce que c’est un petit Parisien qui ne connaît rien à la forêt et aux animaux. Disons que je me rapproche beaucoup plus du personnage de Totoche, qui est quelqu’un qui vit dans la forêt. Ou alors je me rapproche du petit garçon qu’il est à la fin de cette histoire. »

Il voulait mettre en valeur la relation très étroite d’un personnage avec la nature, qui prélève dans la nature tout ce dont il a besoin pour vivre. « Ce personnage éprouve vis-à-vis de la nature une gratitude qui devrait être la nôtre, à tous. »

Nicolas Vanier s’est passionné pour cette histoire qui décrit toute la beauté sauvage de la Sologne, un territoire qui lui fait un peu penser au Québec. « Il y a un petit peu, en Sologne, de cette sauvagerie qu’on peut trouver dans beaucoup d’endroits du Québec. »

« Aussitôt qu’on est dans la forêt, au bord de l’eau, il y a quelque chose d’assez commun avec ces paysages-là. Cette forêt est habitée d’animaux et il y a, en tout cas, dans la vie qui est la mienne en Sologne, quelque chose de proche de ce que vivent beaucoup de personnes au Québec, ces personnes qui vivent dans le bois, qui aiment la nature, les animaux, la chasse, la pêche. »

AU GRAND ÉCRAN

Nicolas Vanier a signé l’adaptation cinématogr­aphique de son roman. Le film est sorti depuis quelques jours en France et l’auteur aimerait beaucoup qu’il soit pré- senté au Québec.

« L’accueil est formidable ! On est depuis quelques jours numéro 1 du box-office en France. Ça se passe très, très bien ! Totoche, dans le film, c’est François Cluzet, donc on ne peut pas être plus connu que lui en France. J’ai eu un très beau casting. »

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Nicolasvan­ier L’écolebuiss­onnière Xoéditions 408pages

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