Le DGE déçoit Guérette et Gosselin
Anne Guérette et Jean-françois Gosselin ont exprimé hier leur « déception » en constatant que la lumière ne sera pas faite dans l’immédiat au sujet des dons politiques controversés accordés à Équipe Labeaume (ÉL) en 2012.
Vendredi, dans une rare sortie publique, le Directeur général des élections (DGE) a prié les trois principaux candidats à la mairie de Québec de le laisser faire son travail sans « pression ». Unanimes, les prétendants à la mairie avaient demandé au DGE de dévoiler rapidement les conclusions de son enquête sur les dons à ÉL.
« C’est sûr qu’on est déçus par cette réponse du DGE. On aurait aimé avoir la conclusion de cette enquête avant le vote. Ça fait quand même quatre ans que l’enquête est commencée. On trouve que c’est long », a déploré Anne Guérette, chef de Démocratie Québec (DQ).
Réaction semblable du côté du chef de Québec 21, Jean-françois Gosselin, qui s’est également dit déçu de la tournure de la situation. « J’aurais aimé qu’on connaisse la conclusion de l’enquête et que ce soit rendu public. Comme ça, on aurait pu aller voter avec ça en tête [aujourd’hui] », a-t-il indiqué.
Visiblement lassé de se faire poser des questions à ce sujet, Régis Labeaume a signalé que « c’est la deuxième élection qu’on en parle. C’est remarquable de voir qu’en quatre ans, on n’a rien trouvé d’autre à dire sur Équipe Labeaume […] Ça fait cinq ans qu’on est prêts à remettre le chèque [de 2000 $] nous autres ».
ENQUÊTE EN COURS
En 2013, en pleine campagne électorale municipale, des articles de presse avaient fait état d’une participation massive des membres de l’association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) au cocktail de financement de 2012 D’ÉL. Aussi, L’ANCAI a récemment admis avoir commis une « erreur » en remboursant environ 2000 $ de dons à ses membres.
L’enquête du DGE – déclenchée en 2014 et visant l’entreprise Les Transports en vrac – n’est pas encore bouclée. « Aucune accusation ne peut être portée tant que l’institution n’a pas des motifs raisonnables de croire que des infractions à la loi ont été commises », avait indiqué le DGE dans son communiqué de vendredi.