Revanche dans 4 ans ?

La principale innovation de cette élection municipale, qui n’offrait pas beaucoup de suspense à la mairie de Québec, c’est un changement dans ce que sera l’opposition officielle au conseil.

Il est naturel, dans une ville comme Québec, que l’opposition s’exprime en provenance de la droite du spectre politique, vers un Régis Labeaume qui a tout fait pour occuper le centre. Ce qu’on constate dans nos médias locaux et sur le plancher des vaches doit se refléter dans nos institutions.

La tendance aménagiste héritière de Jean-paul L’allier n’a pas réussi à survivre sous le parapluie de Démocratie Québec et se sera peut-être réfugiée dans la coalition qui aura offert à Régis Labeaume un mandat amoindri, mais toujours fort.

PARADOXE

Parce que oui, notre maire — qui battra la longévité des Wilfrid Hamel, Gilles Lamontagne et Jean Pelletier quand il aura passé quatorze ans en poste — ressort de cette élection avec son score le plus faible en quatre éditions.

Sa majorité au conseil demeure intacte toutefois. L’opposition avait beau être mieux organisée que jamais, elle était divisée.

NOUVEL HOMME

Si Jean-françois Gosselin n’aura pas réussi à faire de Québec 21 le parti de pouvoir dans la capitale, on peut néanmoins penser que la jeune formation est là pour rester. Son message mâtiné d’amateurisme a néanmoins la légitimité de représenter une frange réelle de l’électorat.

Régis Labeaume a donc un nouveau rival qu’il trouvera toujours sur ses talons au cours des quatre prochaines années. Dans le style agressif qu’on lui connaît — et qui lui a été reproché par ses adversaires —, il tentera de placer cette jeune opposition devant ses contradictions et ses erreurs de fait.

Le match qui s’est déroulé devant nous depuis 45 jours a donc toutes les chances de se poursuivre pour 4 ans, voire de connaître une revanche en 2021.