Un mandat très fort
On comprend maintenant très bien pourquoi le maire Régis Labeaume a mené une campagne « pépère » sur le pilote automatique. Si on peut appeler ça une campagne… Contrairement aux Montréalais, les citoyens de Québec n’avaient tout simplement pas le goût de changer de maire, et il le savait trop bien.
Même si son score est très loin des chiffres hallucinants de 2009 (79,9 % des votes) et de 2013 (74,07 % des votes) il bénéficie tout de même d’un mandat très fort pour réaliser ses promesses électorales, notamment en matière de transport collectif.
ENCORE 4 ANS
D’ailleurs les quatre prochaines années seront bien remplies.
Régis Labeaume a maintenant les coudées franches pour réaliser son projet de transport en commun « structurant ».
Ses opposants ont moins d’arguments depuis hier soir, même si le maire a « omis » de nous donner tous les détails là-dessus pendant la campagne.
Et on ne peut pas dire que l’opposition sera très forte devant lui à l’hôtel de ville. Va-t-il encore nous dire qu’il s’agira de la « job » des médias de le surveiller? Hâte de voir la suite. Va-t-il nous proposer un SRB avec un nouveau nom? Un tramway?
Une chose est certaine, les gouvernements supérieurs ne pourront pas lui dire non.
Les milliards de dollars vont pleuvoir sur Québec. Surtout avec les élections provinciales qui s’en viennent, et même les fédérales qui vont arriver plus vite qu’on le réalise.
Tous les contribuables québécois et canadiens vont mettre la main dans leurs poches pour payer ça, c’est maintenant inévitable.
ET LE TROISIÈME LIEN?
La vraie opposition à Régis Labeaume proviendra-t-elle de la rive sud ?
À Lévis, le maire Gilles Lehouillier dispose d’un mandat encore plus fort que son voisin d’en face.
Il sera fascinant de voir comment les élus provinciaux traiteront le dossier du troisième lien.
Confiant de ses appuis, le maire Labeaume sera certainement tenté de torpiller le projet pour de bon.