Un septième mandat pour Yvon Bussières
Réélu pour une septième fois avec une confortable avance, cette fois comme indépendant, le doyen du conseil municipal de Québec, Yvon Bussières, croit que son ancienne famille politique a été sévèrement jugée sur son dernier mandat.
Celui qui représente les citoyens de Montcalm-saint-sacrement depuis 24 ans a été élu avec 53 % des voix, soit une baisse de 5 points en comparaison de 2013, et ce, même si Équipe Labeaume ne lui opposait aucun candidat.
Il reconnaît que son adversaire de Démocratie Québec, l’entrepreneur Christian Navel, qui a terminé la soirée second à près de 34 %, lui a fait une « chaude lutte ». L’indépendant ne s’en formalise pas en soulignant qu’il n’a eu « aucune couverture médiatique », contrairement à son concurrent.
Le vétéran analyse qu’anne Guérette, même si elle a fait « une bonne campagne », a été sanctionnée par les électeurs sur son bilan et celui de du parti qu’il a quitté en début d’année. « Je pense que les gens s’attendaient à plus, à une opposition peut-être plus cohérente et sérieuse que parfois juste partisane », a-t-il dit depuis son domicile, hier, où il a célébré la victoire entouré des membres de sa famille et des amis qui l’ont appuyé durant de sa campagne.
PAS « UN MANDAT D’OPPOSITION »
Par ailleurs, même si l’administration Labeaume reste forte au conseil municipal, le politicien de 66 ans n’entend pas s’opposer à tout prix aux projets du maire.
« Je ne pense pas que je rentre là avec un mandat d’opposition, parce que je ne me suis pas présenté comme ça aux électeurs. J’ai dit que je voulais faire de la politique non partisane, intelligente, et je veux appuyer les projets qui sont pour la qualité de vie et le bien commun », a mentionné l’élu, ajoutant que « s’il y a un dérapage », il n’hésitera pas à le dénoncer.
M. Bussières compte talonner le maire Labeaume dans deux dossiers, soit la diminution de la dette vers un « équilibre normal », et le renforcement de la consultation publique. « Il faut repenser les conseils de quartier, il faut repenser une politique de consultation publique », a-t-il affirmé.
Quant à savoir s’il s’agit de ses dernières années de politique active, le conseiller municipal préfère ne pas se prononcer. « Pourquoi un aîné n’aurait pas sa place au sein d’un conseil municipal ? » a-t-il lancé.