Le vent de changement espéré par Gosselin n’a pas soufflé
La firme Léger dit avoir vu juste dans ses sondages
« Il n’y en a pas eu, de vent de changement. » Le sondage réalisé à une dizaine de jours du vote par la firme Léger avait vu juste, tranche la vice-présidente du bureau de Léger à Québec.
« Lorsqu’on regarde les résultats qu’on a publiés lors du dernier sondage, ça incluait les indécis et les gens qui affirmaient ne pas aller voter. Mais quand on recalcule les résultats uniquement parmi les gens qui se prononçaient, ça ressemble énormément aux résultats de ce soir, soit 56 % pour Régis Labeaume, 25 % pour Jean-françois Gosselin et 16 % pour Anne Guérette », a expliqué Caroline Roy en milieu de soirée.
PAS SURPRENANT
La réélection convaincante de Régis Labeaume à la tête de Québec n’a rien de surprenant, selon Mme Roy.
« Pour moi, il n’y a rien d’imprévisible, on l’avait vu venir au cours de la dernière année », a-t-elle noté.
« Lorsqu’on regarde les sondages réalisés au cours de la dernière année, M. Labeaume a toujours eu un taux de satisfaction très élevé, supérieur à 70 %. C’est un maire qui demeure apprécié de ses citoyens, et il n’y a pas eu d’événements qui auraient pu renverser cette tendance-là », a-t-elle fait remarquer.
C’est pour cette raison, selon elle, que « le vent de changement » que Jean-françois Gosselin voyait souffler sur la ville n’a jamais existé.
« L’opposition s’est plus structurée, s’est plus affirmée, elle s’est fait connaître et voir, mais ça demeure le noyau dur qu’on lui connaissait déjà », a analysé la vice-présidente chez Léger à Québec.
DQ « N’A JAMAIS VRAIMENT DÉCOLLÉ »
La performance d’anne Guérette hier soir a également été à la hauteur de ce qu’analysaient les coups de sonde.
« C’est un copier-coller, où on a vu que Démocratie Québec n’a jamais vraiment décollé de façon très significative. C’est la résultante des dernières années assurément : le parti a toujours eu de très basses notes de satisfaction selon nos sondages », a relevé Mme Roy.
Le sondage réalisé il y a une dizaine de jours pour le compte du Journal a aussi vu juste en ce qui a trait à la composition du conseil municipal, a-t-elle observé.
« 65 % de la population voulait un conseil municipal majoritaire et c’est ce que M. Labeaume obtient ce soir [hier]. »
CHAUDES LUTTES
Les chaudes luttes dans les arrondissements de Charlesbourg et Beauport que laissait entrevoir le dernier sondage de Léger se sont matérialisées dans deux districts de Beauport.
Or, ce ne fut pas le cas dans Charlesbourg. « Il y avait dans ces districts-là des 20 % d’indécis, où les choix n’étaient pas encore tout à fait arrêtés », a-t-elle nuancé.
Questionnée sur les « sondages » non scientifiques réalisés au cours de la campagne par certains médias, dont avec l’outil Survey Monkey, Mme Roy a rappelé qu’« on ne peut pas s’improviser dans le sondage, c’est une science que nous réalisons », a-t-elle spécifié, concluant, tel un clin d’oeil, que « la madame de Léger avait raison ».