Le Journal de Quebec

Un whisky gaspésien bientôt sur les tablettes

Le climat se compare à celui de l’écosse pour le scotch

- ALIX VILLENEUVE

GASPÉ | Les propriétai­res de la distilleri­e O’dwyer de Gaspé souhaitent produire le premier whisky 100 % gaspésien.

Les amateurs devront toutefois patienter avant de tremper leurs lèvres dans le précieux liquide puisqu’il doit vieillir au minimum pendant trois ans pour obtenir l’appellatio­n de whisky.

L’entreprise a cependant fait une première cuvée pour tester son produit.

Les quelque 500 bouteilles seront vendues aux curieux au courant de l’année, mais ne pourront pas porter le sceau whisky puisqu’elles n’ont pas été vieillies assez longtemps.

« C’est plus pour nous roder, voir l’équipement et l’espace dont on aura besoin », précise le copropriét­aire, Frédéric Jacques.

La production à plus grande échelle commencera l’automne prochain, affirme-t-il.

WHISKY LOVERS

Se lancer dans la production d’un whisky 100 % gaspésien était dans les plans des deux propriétai­res depuis longtemps. L’entreprise a été créée avec objectif de parvenir à produire un tel alcool.

« On est des whisky lovers. Fred et moi sommes complément­aires, différents, mais on se rejoint quand il est question de goût [de whisky] », lance sans hésiter le directeur général, Michael Briand.

Cependant, l’investisse­ment et le temps nécessaire­s pour se mettre à produire du whisky étaient trop grands pour une entre- prise débutante.

C’est pourquoi la distilleri­e s’est plutôt lancée à ses débuts dans la production de gin.

« Pour produire du whisky, ça prend absolument de l’eau au moulin. Et ça, c’est le gin qui nous l’apporte parce que c’est moins long à produire. Tout le monde passe par là en premier », ajoute Frédéric Jacques.

CLIMAT ÉCOSSAIS

La Gaspésie jouit d’un climat particuliè­rement favorable pour produire un whisky similaire aux fameux scotchs écossais, avancent les deux copropriét­aires.

Le climat rigoureux gaspésien serait aussi propice à créer des saveurs uniques, juge son collègue Michael Briand.

« Plus rough est l’environnem­ent, comme en Écosse, plus tu vas avoir de goût », ajoute-t-il.

« Ça vente fort, il mouille beaucoup, ça donne un goût spécial à l’orge, qui est la base du whisky », affirme-t-il.

VIEILLISSE­MENT

Par contre, l’alcool doit aussi vieillir longtemps pour atteindre un haut niveau de qualité.

De nombreuses années seront encore nécessaire­s pour avoir un alcool de qualité maximale.

« On fait des tests, mais honnêtemen­t ce sont mes enfants qui auront l’argent de tout ça. J’ai l’impression que pour avoir un bon whisky à Gaspé, ça va prendre au moins 12 ans de vieillisse­ment », explique Frédéric Jacques.

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Michael Briand et Frédéric Jacques, de la distilleri­e O’dwyer, utiliseron­t des produits gaspésiens seulement pour fabriquer leur whisky à partir de leur usine de Gaspé.

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