Le Journal de Quebec

Réalité virtuelle

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« Le plus gros accélérate­ur chinois Vivex a investi dans notre entreprise. Il a acheté moins de 4 % de ma compagnie. Le lendemain, la valeur de ma société est passée de 4millions $ à 6,4millions $ », partage Harold Dumur, propriétai­re et fondateur D’OVA, une boîte en réalité virtuelle et augmentée.

L’entreprene­ur raconte même au Journal qu’après une rencontre avec un autre grand fonds d’investisse­ments chinois, dont il veut taire le nom, les investisse­urs l’ont écouté patiemment, l’ont regardé droit dans les yeux et lui ont dit : « D’accord, donc vous voulez 200 millions $ ? ». Harold Dumur, sous le choc, leur a alors répondu... que deux millions suffisaien­t. « Reviens-nous quand tu voudras plus d’argent », lui ont-ils ensuite dit.

APPRIVOISE­R LE MONSTRE

Le PDG D’OVA admet toutefois qu’il a dû apprivoise­r la Chine. « La première fois, j’ai dit non pour la Chine. J’avais peur de l’espionnage. Mais, si on bouge assez vite, il ne faut pas avoir peur de la copie », précise celui qui y va fréquemmen­t.

M. Dumur salive à l’idée de créer des partenaria­ts avec une multinatio­nale comme Alibaba. Les Chinois prévoient investir plus de 15 milliards $ en intelligen­ce artificiel­le au cours des trois prochaines années seulement, une manne pour Ova.

« Pensez à Alibaba Brains, en intelligen­ce artificiel­le. Grâce aux technologi­es, le géant chinois du web peut suivre en temps réel tout le monde à la trace. On en est rendu là, c’est fou », raconte Harold Dumur qui espère séduire ce monstre avec sa technologi­e de réalité virtuelle.

Même s’il a déjà décoché un important contrat d’un million $ avec la marine royale canadienne et que sa technologi­e séduit les Européens, c’est aujourd’hui la Chine plus que tout qui fait rêver le jeune entreprene­ur.

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