EN VERSION AMÉLIORÉE
GSP n’a rien perdu dans l’octogone et a gagné en sagesse
NEW YORK | Georges Saint-pierre a pris une pause de quatre ans, mais rien n’a paru quand il est monté dans l’octogone pour prouver qu’il était encore en mesure d’être dominant.
En revenant d’une si longue pause pour défaire Michael Bisping et s’emparer de la ceinture des poids moyens, une nouvelle catégorie pour lui, le Québécois a fait écarquiller bien des yeux.
Le président de L’UFC, Dana White a même poussé l’audace jusqu’à comparer ce retour à celui de Muhammad Ali, en 1970.
« Même Ali n’était pas le même après une absence de trois ans, a déclaré White. Très peu de gens sont revenus après une longue absence et encore moins dans une autre catégorie de poids et l’emporter. »
EN FORME
Non seulement GSP est revenu de façon convaincante avec cet étranglement aux dépens de Bisping, mais il l’a fait en réalisant sa première soumission depuis le 29 décembre 2007, soit presque dix ans.
Qui plus est, c’était la première fois depuis le 31 janvier 2009, soit neuf combats qu’il ne se rendait pas à la décision.
Dans les dernières années, on reprochait au Québécois son incapacité à ne pas finir ses combats en se fiant plutôt à sa lutte pour s’accrocher jusqu’à la décision.
GSP est apparu en forme et en confiance dès le début de l’affrontement même si Bisping l’a frappé avec aplomb à quelques reprises.
BON POUR L’UFC
Ce retour réussi est certainement tout aussi bon pour Saint-pierre que pour L’UFC.
« C’est génial qu’il soit de retour, a confirmé White après le gala. Il est revenu après quatre ans et il a disputé un excellent combat », a reconnu White.
Le président de L’UFC a d’ores et déjà un plan en tête pour la suite des choses.
« Robert Whitakker sera le prochain adversaire de GSP », a-t-il indiqué tout en laissant entrevoir un retour au Canada.
« Ça a du sens de retourner à Montréal. Je suis pas mal sûr que nous avons battu Mcgregor et Mayweather à la télévision à la carte au Canada. »
BISPING RESPECTUEUX
Michael Bisping, qui a lancé des insultes à profusion à l’endroit de Saint-pierre pendant plusieurs semaines avant le combat avait changé de chanson après le gala.
« Georges a été le meilleur, il a été très fort avec une très bonne prise, il était en contrôle.
« Je n’ai pas été surpris par la façon dont il a amorcé le combat, il a toujours eu une bonne frappe. »
L’anglais a reconnu que Saint-pierre était à sa place chez les poids moyens.
« Il avait l’air d’un poids moyen et c’était surtout le cas quand il avait les bras autour de mon cou. »
UNE CARTE FOLLE
Rarement a-t-on vu une carte d’aussi grande qualité dans L’UFC. Presque tous les combats ont été excitants et les trois ceintures à l’enjeu ont changé de propriétaire.
« Quand on bâtit une carte, on se dit que c’est beau sur papier, mais cette carte a vraiment livré la marchandise », a reconnu Dana White.
Peut-on parler du meilleur gala de l’histoire de l’organisation ? Peut-être pas, mais on n’est certainement pas loin.
« C’est une des meilleures cartes de notre histoire. Sur le coup on se dit que c’est la meilleure, mais avec le recul, on en a eu de très bonnes en 15 ans. »
White n’a pas à hésiter quand il parle de l’une des meilleures cartes. Sur onze combats, seulement se sont rendus à la décision. On a assisté à la soumission de Saint-pierre et à pas moins de sept K.-O. pendant que l’autre combat s’est soldé par une disqualification.
UNE NOUVELLE ÈRE
Coïncidence ou pas les trois champions détrônés se sont démarqués par leurs attaques verbales dans les semaines menant au combat pendant que les trois nouveaux champions encaissaient sans mot dire.
« C’est le temps pour une nouvelle ère dans ce sport. Il est temps que nous soyons des bons modèles et qu’il y ait moins d’agressivité », a mentionné Rose Namajunas qui a défait Joanna Jedrzejczyk.
Même si L’UFC aime que ses combattants soient bruyants et verbomoteurs, White assure que ce n’est pas une condition sine qua non.
« Je n’ai pas besoin que les combattants parlent, tu peux être muet en entrant dans un combat.
« Si on a des combats comme ce soir, ce n’est pas important. Cette soirée a été tout simplement folle. »