Passe d’armes entre l’arabie saoudite et l’iran
DUBAÏ | (AFP) L’arabie saoudite et l’iran se sont livrés hier à une violente passe d’armes au sujet du Yémen, déclenchée par un tir de missile de rebelles yéménites intercepté au-dessus de l’aéroport international de Ryad.
Les autorités saoudiennes ont accusé l’iran d’être derrière ce tir qui pourrait, selon elles, « équivaloir à un acte de guerre ». Téhéran a rejeté ces accusations « irresponsables et provocatrices » et accusé en retour Ryad de « crimes de guerre » au Yémen, pays ravagé par un conflit meurtrier.
Cet antagonisme entre les deux poids lourds régionaux se traduit déjà dans le conflit en Syrie, où ils soutiennent des camps opposés, et vient en outre de se manifester au sujet du Liban, dont le premier ministre allié à Ryad a soudainement démissionné.
Disant chercher à contenir l’influence de l’iran chiite, l’arabie saoudite est intervenue au Yémen voisin en 2015, à la tête d’une coalition de pays arabes, pour aider le pouvoir à freiner l’avancée des rebelles houthis, soutenus par Téhéran.
L’iran se défend de fournir des armes aux Houthis, mais ne cache pas sa sympathie pour eux.
Dans un communiqué, l’arabie saoudite a accusé hier l’iran d’apporter un soutien militaire direct à ces rebelles qui menacent de fait le trafic aérien depuis le tir samedi soir d’un missile balistique vers l’aéroport de Ryad.
SAIGNÉE
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a accusé certains parmi des dizaines de princes, ministres et hommes d’affaires arrêtés pour corruption en Arabie saoudite d’avoir « saigné » le pays, apportant un soutien marqué au roi Salmane et au prince héritier Mohammed ben Salmane après cette purge sans précédent.
« J’ai entière confiance dans le roi Salmane et le prince héritier d’arabie saoudite, ils savent exactement ce qu’ils font », a-t-il écrit sur Twitter.