Il y a un an, Trump était élu président
SUTHERLAND SPRINGS | (AFP) Washington | (AFP) Un an après l’élection-choc du 8 novembre 2016, Donald Trump a cassé tous les codes de la présidence américaine.
Sa base se réjouit, ses détracteurs se désolent, tandis que le reste du monde observe cette expérience politique inédite, oscillant entre curiosité, perplexité et consternation.
Que ce soit dans le Bureau ovale, à la Trump Tower ou à bord d’air Force One, les mots et les gestes de l’homme d’affaires de 71 ans traduisent une frustration dans l’exercice du pouvoir.
Porté à la tête de la première puissance mondiale sur un discours « anti-élites », celui qui promettait à l’amérique de lui rendre sa grandeur peine à rassembler et à faire aboutir ses réformes annoncées, même s’il peut mettre en avant de bons indicateurs économiques.
FOX NEWS ET TWITTER
Sous la lumière crue du poste le plus exposé au monde, le 45e président de l’histoire distribue les coups sans retenue et se recroqueville sur Fox News, qu’il regarde en boucle et à qui il accorde désormais la quasi-totalité de ses entrevues.
Donald J. Trump, qui assurait pouvoir être « plus présidentiel » que tous ses prédécesseurs (à l’exception d’abraham Lincoln), décoche chaque matin une salve de tweets au ton souvent vengeur.
Toutefois, le promoteur immobilier de New York est fidèle à sa promesse de secouer Washington et de mettre « L’amérique d’abord » au coeur de son action. Il tient tête « aux médias et aux bureaucrates qui vont trop loin », souligne Eric Beach, stratège républicain.
Mais un an après son élection et 10 mois après sa prise de fonction, il est le président le moins aimé de l’histoire moderne des États-unis.
IMPOPULAIRE
Selon le dernier sondage Gallup, sa cote de popularité est au plus bas depuis sa prise de fonction, à 33 %. Un chiffre très en deçà de ses cinq prédécesseurs — démocrates ou républicains — au même stade.
Multipliant les maladresses, les coups de menton et les violentes prises de bec avec les élus de tous bords qu’il affuble de surnoms moqueurs, son action est bloquée, de l’immigration à l’assurance-maladie.
« Il est en guerre avec presque tout le monde (...) Il présente aux Américains un nouvel ennemi chaque semaine », souligne Julian Zelizer, professeur à l’université de Princeton.