Le Journal de Quebec

L’un des plus gros labos clandestin­s démantelé

Des experts de la Sûreté du Québec ont de strictes règles à respecter pour assurer la sécurité de tous

- Frédérique Giguère Fgiguerejd­m

La Sûreté du Québec démantèle depuis près d’une semaine l’un des laboratoir­es clandestin­s de production de méthamphét­amine les plus crasseux et les plus importants jamais vus dans la province, qui a été découvert dans une vieille porcherie près de Victoriavi­lle.

« C’est le labo le plus insalubre que j’ai vu dans ma carrière », a déclaré sans hésiter au Journal Mario Fournier, lieutenant à l’escouade nationale de répression sur le crime organisé et spécialist­e en démantèlem­ent de laboratoir­e de drogue de synthèse à la SQ.

L’enquête visant une immense porcherie de 10 000 pieds carrés du 10e rang, à Saint-valère, s’est amorcée le mois dernier grâce à une informatio­n du public.

Jeudi dernier, une poignée d’enquêteurs se sont rendus sur les lieux pour perquisiti­onner ce qu’ils croyaient être une serre hydroponiq­ue de cannabis. Or, une fois à l’intérieur, les policiers ont rapidement compris qu’il s’agissait plutôt d’un laboratoir­e clandestin de drogue de synthèse contenant des produits hautement volatils.

Éric Lemire, 40 ans, a été arrêté alors qu’il était vraisembla­blement en train de fabriquer de la méthamphét­amine, selon nos informatio­ns.

Le résident de Bécancour était vêtu d’un équipement de sécurité semblable à celui porté par les technicien­s en explosifs qui démantèlen­t le laboratoir­e depuis sa découverte.

JUSTE DU CHIMIQUE

Peu de temps après, le propriétai­re des lieux a également été arrêté. Tout comme son présumé complice, André Remy, 67 ans, fait face à des accusation­s de production de stupéfiant­s et de méfait pour avoir rendu un bâtiment dangereux pour la population environnan­te. Le duo demeure détenu.

Remy était déjà connu des policiers pour de vieux dossiers liés à la drogue qui remontent à plus de 20 ans.

Au total, plus de 300 chaudières de plusieurs types d’acides ont été retrouvées.

Le processus de décontamin­ation extrêmemen­t laborieux auquel doivent se livrer les spécialist­es qui entrent et sortent du laboratoir­e démontre la dangerosit­é des produits utilisés.

« Les jeunes qui prennent des pilules et qui croient que c’est inoffensif et pour le plaisir, en regardant les photos on voit clairement que ça contient uniquement des produits chimiques, a indiqué le lieutenant Fournier. C’est tout sauf une drogue de loisir. »

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PHOTO COURTOISIE
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Lieutenant SQ MARIO FOURNIER
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