Le Journal de Quebec

L’art de se compliquer la vie

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Les Seahawks de Seattle ont souvent joué avec le feu par les années passées, sans nécessaire­ment se brûler. La différence, cette saison, c’est qu’ils continuent leur jeu périlleux au moment où la division Ouest reprend dangereuse­ment des forces.

La défaite crève-coeur de dimanche a laissé les Seahawks avec un dossier de 5-3. Rien de gênant, mais ils ont tout de même cédé la tête de la division aux Rams (6-2).

Et ce n’est pas comme si le match de demain soir face aux Cardinals (4-4) était sans enjeu, au contraire. Leurs rivaux de division les poussent dans le dos et les Seahawks n’ont pas savouré la victoire dans trois de leurs quatre derniers duels contre les Cardinals.

Bref, la tâche se corse pour l’équipe de Pete Carroll, qui a généraleme­nt été le club phare de la division depuis cinq ans. Le calendrier ne leur donnera d’ailleurs pas de répit avec des matchs à la maison contre les Falcons, Eagles et Rams, notamment, ainsi que sur la route contre les Jaguars et Cowboys.

Inutile de spécifier que chaque faux pas les éloigne du titre de division et, surtout, de l’avantage du terrain qui leur est si cher.

AUTODESTRU­CTION

Les analystes ont fait état, avec raison, des prouesses du quart-arrière des Redskins Kirk Cousins, qui a orchestré une formidable poussée en fin de match dimanche pour vaincre les Seahawks.

D’accord, mais n’eut été de bourdes chroniques, les Seahawks n’en seraient pas là. Dans cette rencontre, ils ont commis pas moins de 16 pénalités, une de moins que leur triste record d’équipe datant de 1984.

Le pire, c’est qu’il ne s’agit pas là d’une anomalie, mais d’une tendance incorrigib­le. Les Seahawks ont été la cible de 41 pénalités à leurs trois derniers matchs. Cette orgie de mouchoirs dure depuis le début de la saison. Le total de 82 punitions est le plus élevé dans la NFL et l’équipe est d’ailleurs en voie de s’en voir décerner 164, ce qui battrait le record d’indiscipli­ne des Raiders de 2011, avec 163.

L’OFFENSIVE EN ARRACHE

L’autre problème des Seahawks, c’est que l’offensive ne montre aucune constance. Lors de quatre matchs, elle s’est contentée de miettes avec 16 points ou moins.

Sans l’apport du quart-arrière Russell Wilson, qui a généré 271 verges par la course, les Seahawks présentera­ient la pire attaque au sol du circuit.

Depuis la blessure de Chris Carson, les trois principaux porteurs des Seahawks montrent une moyenne de 2,7 verges par portée ou moins !

Malgré ces quelques pépins, les Seahawks doivent néanmoins être considérés comme des prétendant­s parce qu’ils ont le don de terminer le calendrier en force année après année. Il ne faudrait pas s’étonner que l’envol soit tardif, mais convaincan­t, encore une fois.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Richard Sherman

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