Dubreuil signe sa 1 re victoire en Coupe du Monde
Le patineur de Lévis Laurent Dubreuil signe sa première victoire en Coupe du monde
Ce jour du Souvenir de l’année 2017, aucun doute que Laurent Dubreuil va se le rappeler ! Le Québécois a choisi la scène la plus prisée du patinage de vitesse en longue piste pour signer sa première victoire individuelle en Coupe du monde, hier, à Heerenveen aux Pays-bas.
Devant 10 000 spectateurs entassés dans le temple du patin et, en prime, sous le nez de leurs quatre patineurs néerlandais chéris qui l’ont suivi à moins de 15 centièmes de seconde, Dubreuil a réalisé plus que son objectif à cette première Coupe du monde de la saison. Résigné au groupe B vendredi, en raison d’une seule place dont disposait le Canada dans le groupe A, son troisième rang lui avait alors valu sa promotion espérée dans le spectacle principal d’hier.
« Gagner ma première médaille d’or à Heerenveen, la glace où je préfère patiner, je n’aurais pas pu écrire un meilleur scénario. C’est encore plus magique surtout que j’ai commencé dans le groupe B. Que je puisse gagner dès le lendemain, ça dépasse mes attentes les plus folles », a commenté le patineur de 25 ans, qui n’a pas été trahi par ses bonnes sensations.
« Pour être honnête, je le sentais depuis trois mois. Je me suis senti en forme tout l’été. Je me suis senti puissant tout l’été », a-t-il résumé.
SUSPENSE DE 16 MINUTES
S’élançant dans la deuxième des 10 paires du jour, le Québécois a lancé tôt le suspense auquel aime s’abreuver cette foule aiguisée. Son chrono de 34,80 s a survécu aux menaces du gagnant de l’épreuve de la veille, le Norvégien Havard Lorentzen (8e en 35,03 s), et surtout à celles des quatre Néerlandais qui allaient plus tard s’exécuter.
« C’était spécial comme moment d’être dans la deuxième paire et d’avoir à subir huit autres paires très bonnes qui essaient de battre ton temps. Ça a été 16 minutes de stress intense et je suis vidé émotivement », a exprimé Dubreuil à son arrivée à l’hôtel, lui qui remporte ainsi sa huitième médaille individuelle en Coupe du monde, sa première depuis Salt Lake City en novembre 2015.
« Les gars passaient proche et la foule manifestait chaque fois, mais mon temps tenait bon. Même s’ils sont partisans, les spectateurs savent reconnaître les grandes performances. Ils sont capables de célébrer même si ce n’est pas un Néerlandais qui gagne », a-t-il salué.
3e QUÉBÉCOIS DE L’HISTOIRE
Dans le grenier du patinage de vitesse canadien, la boîte des archives vient d’être dépoussiérée. Dubreuil devient le troisième patineur natif du Québec à remporter une médaille d’or en Coupe du monde, le premier depuis Sylvain Bouchard – lui aussi au 500 m – en 1998. Gaétan Boucher avait créé l’inédit avec deux victoires au 1000 m durant la saison 1985-86.
« C’est la première médaille de notre génération, et la dernière fois, j’avais six ans ! J’espère que c’est juste un début », a-t-il souhaité.