Le petit Matys a frôlé la mort happé par une voiture
Une longue rééducation attend le garçon âgé de 10 ans
Un garçon originaire de Portneuf amorce une longue rééducation après avoir frôlé la mort un soir d’octobre dernier où il circulait à trottinette avec son frère et un ami avant d’être happé par une voiture.
« Il ne pouvait pas aller plus près de la mort que cela, laisse tomber Guy Pascal, le père de Matys. C’est inimaginable. Vivre cela… c’est un cauchemar éveillé. »
Le 19 octobre, Matys, âgé de 10 ans, a accompagné son frère Kristopher afin d’aller reconduire un ami, Charles, à la maison. Il a empoigné sa trottinette avant que le trio ne s’engage sur la 1re avenue, à Portneuf, vers 19 h 20.
C’est à ce moment que la vie de Matys a basculé alors qu’il a été frappé par une voiture sous les yeux de son frère et de son ami. « J’ai validé avec les enquêteurs. Matys a bifurqué dans le milieu du chemin. Il y avait un camion stationné un peu plus loin avec les phares allumés qui aveuglaient le véhicule qui s’en venait. Le jeune a aperçu Kristopher et Charles, mais pas Matys », précise M. Pascal.
DÉPLORABLE
« Ce que je trouve déplorable, c’est que quand tu vois des enfants, tu ralentis. Mais mon fils n’avait pas d’affaire dans le chemin non plus », consent-il.
Inconscient depuis 20 minutes, le garçon a été conduit dans un hôpital de Québec après que son père, qui demeure à Montréal, eut été avisé par Kristopher. M. Pascal a immédiatement pris la route.
« Je réalisais que mon gars s’était fait frapper et qu’il était sans connaissance depuis 20 minutes. Le coeur t’arrête. Tu te dis que tu perds ton enfant, le pire te passe par la tête. La route entre Montréal et Québec ne m’a jamais paru aussi longue. »
DANS LE COMA
À son arrivée, Matys se trouvait dans le coma et les spécialistes ont effectué une batterie de tests avant de le transférer au Centre hospitalier universitaire de Sainte-justine.
« On a appris qu’il avait le fémur droit cassé, qu’il avait une fracture du crâne avec lésions et le genou gauche, on ne sait pas si c’était un ligament déchiré ou un os décollé », explique le père.
« Son coeur est monté à 185, sa température à plus de 40. Il ne contrôlait plus son corps sans machine. Il n’en manquait pas gros pour qu’on le perde », ajoute-t-il.
TON FILS ENTRE LA VIE ET LA MORT À L’HÔPITAL, C’EST INCONCEVABLE. JE NE SOUHAITE PAS CELA À PERSONNE. TU ESPÈRES JUSTE LE VOIR OUVRIR LES YEUX POUR TE DIRE PAPA JE SUIS REVENU, MAIS ON TE DIT QUE CE NE SERA PAS COMME DANS LES FILMS » –Guy Pascal, le père de Matys