Le Journal de Quebec

Un virage techno payant

- PIERRE-PAUL BIRON

L’école Marcelle-mallet de Lévis a pris une décision osée en imposant l’ordinateur portable à ses élèves il y a sept ans, mais ce choix précurseur porte aujourd’hui ses fruits, alors que l’établissem­ent gravit plusieurs échelons dans notre palmarès.

L’établissem­ent installé aux abords du fleuve Saint-laurent à Lévis est de ceux qui ont fait le plus fort bond au classement des écoles privées de la province. Derrière cette hausse de 43 rangs se trouve une vision innovatric­e des besoins technologi­ques d’une école du 21e siècle.

En fait, avec le programme « 1 élève, 1 portable » mis en place en 2010, l’école de la Rive-sud de Québec a fait le pari de se lancer tête première dans un virage techno avant même que d’autres commencent à y songer. La direction admet avoir « osé faire les choses autrement » et s’en réjouit aujourd’hui.

« Si on se ramène aux alentours de 2010, ça commençait à se parler, mais c’était relativeme­nt nouveau. Les données présentées dans le palmarès sont celles de nos premières cohortes qui ont évolué avec le portable de secondaire 1 à 5, et on a tout de suite vu que les élèves étaient beaucoup plus motivés », confie le directeur de Marcelle-mallet, Robin Bernier.

PAS UNE QUESTION DE MODE

À Marcelle-mallet, le passage du cahier et des manuels scolaires au portable s’est fait dans un réel souci d’efficacité et de préparatio­n des jeunes à un monde où cet outil deviendrai­t un indispensa­ble. « On a vraiment intégré dès le départ l’utilisatio­n du portable en tant qu’outil de travail et en tant qu’outil pédagogiqu­e », précise le directeur. Il

était important pour la direction que ce virage ne se fasse pas en fonction d’une mode ou d’une tendance, mais bien dans l’intérêt des élèves.

« Quand on l’a instauré, ce n’était pas un gadget. On ne l’a pas fait parce que c’était cool et au goût du jour que les élèves aient un portable. La preuve est que lorsque la tablette est arrivée, nous sommes restés au portable parce que nous considéron­s que cet outil sert mieux nos jeunes. Et en fait, l’outil n’est pas tant important, c’est surtout de savoir s’en servir et de l’exploiter au maximum qui est important », insiste M. Bernier, spécifiant que les 435 élèves ont maintenant leur portable et qu’aussi étonnant que ça puisse paraître, les problèmes de gestion de la discipline ont diminué dans les classes depuis.

OSER SORTIR DE LA CLASSE

Il ne faut toutefois pas croire que les étudiants de l’école Marcelle-mallet passent leurs journées avec le nez rivé à leur écran d’ordinateur. Au contraire, l’équipe-école mise aussi beaucoup sur l’extérieur de la classe pour enseigner de nouvelles notions aux jeunes.

Que ce soit avec des sorties au théâtre, dans les différents musées de Québec ou seulement par une période à l’extérieur, toutes les façons différente­s d’apprendre peuvent être bonnes. Et elles évitent de perdre l’attention de certains en chemin.

« Il y a diverses façons d’apprendre et les parents nous font remarquer que c’est une de nos forces. Nous voulons notamment revoir l’aménagemen­t physique de nos classes parce que nous voyons, avec certaines choses que nous essayons, que les résultats sont là. »

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