Un diagnostic très rare pour un bambin aussi jeune
Un cas de sarcome d’ewing est très rare dans la population en général et encore plus chez un enfant aussi jeune qu’élliot Soucy, selon un oncologue.
Le Dr Yvan Samson, qui cumule 30 années d’expérience, affirme même n’avoir jamais rien vu de tel.
« Quand je rencontre des parents d’enfants qui ont reçu un diagnostic comme ça, je leur dis qu’il faut se relever les manches et garder espoir. On ne sait jamais, au début, quel enfant va avoir une issue favorable », explique celui qui est aussi responsable du programme pour les patients avec sarcome d’ewing à l’hôpital Sainte-justine.
Les cancers d’ewing représentent à peine 2 % des cas de cancer chez les enfants.
Et au Québec, sur 100 cas de cancer, seulement un à deux concernent des enfants.
TRAITEMENT AGRESSIF
La maladie qui naît à l’intérieur des os nécessite des traitements très intenses.
Les médecins doivent s’assurer de l’éliminer dès le premier coup, car, dans les cas de récidive, les chances de survie diminuent considérablement.
« On met toute l’agressivité qu’on peut dans un premier traitement et on ne peut pas diminuer la force du traitement en fonction de l’âge ou de la réponse du patient », explique le Dr Samson.
Si la tumeur est localisée, comme dans le cas d’élliot, les chances de guérison sont de 65 à 70 %. Mais si la maladie réapparaît après les traitements, elle devient alors intraitable, indique le Dr Samson.
Ces statistiques, toutefois, sont difficilement applicables au cas d’élliot, puisque très peu d’enfants si jeunes reçoivent des traitements pour un sarcome d’ewing.
Traiter un bébé d’un an représente également un grand défi.
« Chez les enfants très jeunes, on doit tout faire pour garder une bonne nutrition, un bon poids et un bon développement. Il faut essayer de les guérir, mais aussi faire en sorte qu’ils gardent le moins de séquelles possible » indique le Dr Samson.
Advenant la guérison du bébé, il devra tout de même être suivi toute sa vie pour que l’on s’assure que la maladie et les traitements qu’il a reçus ne laissent pas de séquelles.