Poutine ne s’est pas mêlé de l’élection, dit Trump
Les accusations d’ingérence « pas bon » pour les É.-U.
DANANG, Vietnam | (AFP) Donald Trump a longuement mis en avant hier les dénégations de Vladimir Poutine sur les accusations d’ingérence russe dans la campagne américaine, laissant entendre, après l’avoir rencontré au Vietnam, qu’il le pensait sincère.
« Il m’a dit qu’il ne s’était absolument pas mêlé de notre élection », a expliqué le président américain après la brève rencontre avec son homologue russe à Danang, au Vietnam, en marge d’un forum régional.
Ces accusations d’ingérence sont des « absurdités », a de côté martelé le maître du Kremlin lors d’une conférence de presse.
Les chefs des services américains de renseignement ont affirmé devant le Congrès que la Russie avait effectivement tenté d’influencer la campagne présidentielle américaine pour favoriser M. Trump.
« BON FEELING »
Évoquant, à bord d’air Force One, ses échanges avec M. Poutine, M. Trump a confié aux journalistes avoir eu « un bon feeling » avec le président russe avec qui il a eu « deux ou trois discussions très brèves » en marge du sommet.
Le président américain croit-il son homologue russe ? « Chaque fois qu’il me voit, il me dit qu’il ne l’a pas fait et je crois vraiment que quand il me dit ça, il le pense », a-t-il répondu. « Je pense qu’il s’est senti insulté », par ces accusations, a-t-il ajouté. « Et ce n’est pas bon pour notre pays », a-til dit, soulignant que de bonnes relations avec Moscou permettraient à Washington d’avancer sur des dossiers cruciaux, tels que la Corée du Nord.
Aux journalistes qui s’interrogeaient sur la valeur à accorder aux dénégations de M. Poutine, le président américain a répondu que la priorité était ailleurs.
« Écoutez, lorsque le président Poutine affirme avec véhémence qu’il n’a rien à voir avec ça, vous n’allez pas vous lancer dans un débat », a-t-il argué. « Vous allez commencer à parler de la Syrie et de l’ukraine », a-t-il ajouté.
Les échanges entre les deux hommes ont fait l’objet d’intenses spéculations pendant deux jours dans la ville côtière de Danang, où ils participaient au forum de l’asie-pacifique (Apec).
Les soupçons de collusion entre l’entourage de Donald Trump et le Kremlin, et une série de contentieux entre les deux pays ont considérablement compliqué les relations entre les deux hommes.
TOURNER LA PAGE
Cette affaire à tiroir qui empoisonne la première année de mandat de Donald Trump a connu une avancée soudaine avec l’inculpation, fin octobre, de trois anciens conseillers de M. Trump.
Outre l’élection américaine, les deux chefs d’état ont rapidement évoqué la Syrie et « sont d’accord pour dire que le conflit en Syrie n’a pas de solution militaire », selon les termes d’un communiqué conjoint.
Une prise de position commune qui « va sauver de très nombreuses vies », a assuré Donald Trump, assurant s’être mis « très vite d’accord » avec son homologue russe.