Le Journal de Quebec

Un précieux bijou retrouvé grâce à Facebook

Une Gaspésienn­e qui avait perdu un pendentif avec les cendres de son fils s’est dite émue de la bonté humaine

- PIERRE-PAUL BIRON

Une femme de la Gaspésie qui avait égaré un pendentif contenant les cendres de son fils à 850 km de la maison a pu retrouver son précieux bien grâce à une publicatio­n Facebook partagée plus de 26000 fois et à la bonté d’un inconnu, aujourd’hui devenu un ami.

L’histoire de Nancy Murray est une de celles qui prouvent la puissance des réseaux sociaux et qui démontrent que la bonté existe encore.

Partie de Newport, en Gaspésie, pour aller voir Roger Waters au Centre Bell de Montréal, la dame a fait un arrêt chez sa soeur à Drummondvi­lle le 15 octobre dernier. Après un souper au restaurant, elle remarque qu’elle a égaré le pendentif en forme de coeur qui contient les cendres de son fils Dylan, décédé tragiqueme­nt dans un accident d’auto il y a un an.

« On était allées magasiner et on est allées souper au restaurant. C’est là que je croyais l’avoir perdu. J’ai viré Drummondvi­lle à l’envers! Il pleuvait tellement fort, et j’étais dehors à chercher dans le stationnem­ent du restaurant. Je suis retournée trois fois », raconte Mme Murray.

26000 PARTAGES

Démolie, elle se résigne à se tourner vers les réseaux sociaux après avoir cherché partout où elle était passée. Dans la soirée, elle publie sur Facebook un message accompagné de photos du bijou et, surtout, de sa significat­ion.

« C’est mon fils qui est avec moi en tout temps. Et là, je le perdais comme une autre fois », soupire celle qui refusait toutefois de perdre espoir.

Environ 24 heures après avoir publié son appel à l’aide, qui avait été partagé 26000 fois, Nancy Murray reçoit finalement le message qu’elle attendait. Eduardo Orantes, un homme de Victoriavi­lle, avait retrouvé le fameux pendentif sur l’asphalte, en pleine file d’attente de la station-service du Costco.

« J’étais à Drummondvi­lle pour un souper et j’ai trouvé la chaîne, que j’ai mise dans ma poche. Je n’ai vu la publicatio­n sur Facebook que le lendemain soir. C’est une amie de Québec qui l’avait partagée. Les deux bras me sont tombés », raconte le bon samaritain, qui a immédiatem­ent placé le pendentif dans une petite boîte, enrobée par un tissu. « Je savais que c’était précieux pour quelqu’un, j’en prenais soin, c’était son fils. »

NOUVELLE AMITIÉ

M. Orantes a finalement pu remettre le pendentif à Nancy Murray lorsqu’elle a repris la route pour la Gaspésie. Après une longue étreinte et une photo, les deux inconnus ont promis de se recroiser.

« Je ne connais pas la Gaspésie, mais elle m’a assuré que j’avais plein d’amis là-bas maintenant et que j’étais le bienvenu », lance l’homme en riant

De son côté, Mme Murray peine toujours à croire cette histoire et les proportion­s astronomiq­ues qu’elle a prises avec ses 26000 partages.

« Oui, ça montre la force des réseaux sociaux, mais ça montre surtout toute la bonté des gens. Je sentais que les gens souhaitaie­nt que je le retrouve, qu’ils avaient compris l’importance que ça avait pour moi » s’émeut la femme, remerciant du fond du coeur ceux qui ont partagé et son « nouvel ami de Victoriavi­lle ».

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? Eduardo Orantes et Nancy Murray ont bien pris soin d’immortalis­er leur rencontre avec une photo qui a fait le bonheur de bien des internaute­s qui s’inquiétaie­nt du pendentif égaré.
PHOTO COURTOISIE Eduardo Orantes et Nancy Murray ont bien pris soin d’immortalis­er leur rencontre avec une photo qui a fait le bonheur de bien des internaute­s qui s’inquiétaie­nt du pendentif égaré.

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