« Je n’ai jamais eu autant de reconnaissance »
C’est possible de devenir une vedette en parlant d’art public et d’histoire. Denis Angers en est la preuve vivante.
Depuis qu’il anime Des chemins, des his
toires, à Matv, il se passe rarement une journée sans qu’un admirateur le félicite pour son travail. C’est même arrivé à quelques reprises lors des deux entrevues qu’il a accordées au
Journal pour l’élaboration de ce reportage. « J’adore faire de la télé. Le contact avec les gens que ça apporte est incroyable », lance en souriant cet historien de formation, qui coanime depuis quatre ans avec Taïna Lavoie cette série saisonnière qui révèle les secrets des grands artères et chemins de Québec.
« De tout ce que j’ai fait dans ma vie, enchaîne l’ancien journaliste et président de la Commission de la capitale nationale du Québec, je n’ai jamais eu autant de reconnaissance. Ça me donne beaucoup de fierté et d’humilité. Et un immense plaisir à découvrir au profit des autres. »
LA BEAUTÉ QUI PAYE
À l’invitation du Journal, Denis Angers a accepté de dépoussiérer des histoires associées à dix oeuvres d’art de la ville de Québec.
Convaincu que la ville a finalement rattrapé un retard datant de deux siècles en matière d’art public, M. Angers martèle son message à qui veut l’entendre. La beauté dans une ville, c’est payant.
« Ça fait en sorte que les gens vont rénover, vont s’installer, et donc, ça amène plus de taxes municipales. »
« Pourquoi on va encore à Rome aujourd’hui ? Parce que c’est beau. Les monuments sont quand même là depuis 2000 ans. Tu vas à Paris, même chose. Les gens ont compris ça partout dans les grandes capitales. À Québec, c’est plus récent. La commémoration, l’oeuvre d’art public, le beau monument, tout ça a commencé avec la Confédération canadienne. C’était la première fois que les Canadiens français avaient leur gouvernement et au départ, les statues évoquaient la mémoire de grands personnages. »
UN PARC QUI S’ENRICHIT
C’est ainsi qu’au fil des ans, on a vu apparaître des monuments à la gloire des Samuel de Champlain, Marie de l’incarnation, Marguerite Bourgeoys. Des politiciens d’ici et d’ailleurs sont aussi visibles en ville : de Gaulle, Churchill, Mercier, Lesage, Lévesque, Bourassa…
Qu’en est-il de notre parc d’oeuvres d’art ? « Il s’enrichit ».
À vous de le découvrir.