Nouvelle saga familiale à l’île Verte
La romancière France Lorrain, forte du succès de sa série La promesse des Gélinas, propose à ses fidèles lecteurs Au chant des marées, une nouvelle saga se déroulant dans le cadre enchanteur de l’île Verte, dans le Bas-saint-laurent.
Au printemps 1980, Marjolaine et Philippe, un couple de Québec, héritent d’une maison sur l’île Verte. Pour oublier certains événements désagréables de leur passé, ils sautent sur l’occasion et décident de déménager dans le Bas-du-fleuve, avec l’envie d’exploiter un gîte du passant.
Ils sont accueillis avec une certaine froideur par les habitants de l’île. Lorsque Sophie, la soeur de Marjolaine, débarque... la tension monte. Les deux femmes ne s’étaient pas adressé la parole depuis la mort de leur frère.
Même si elle habite à Mascouche et y enseigne dans une école primaire, France Lorrain, connaît très bien l’île Verte. « J’ai des cousins qui ont des gîtes à l’île Verte. La soeur de mon père a habité là longtemps et mes cousins ont été élevés là. J’y allais quand j’étais jeune. Les dernières fois que j’y suis allée, je dormais chez ma cousine Hélène et je me disais : “Mon doux que c’est merveilleux cet endroit !” », raconte-t-elle en entrevue.
L’idée d’écrire quelque chose qui se passe dans le coin l’a travaillée. « Les lieux m’habitent... et je me disais que les années 1980 ce serait super : le PQ est au pouvoir, ce sont des années de cheveux coiffés au spray net, de musique… », ditelle. Elle fait même un clin d’oeil à Plastic Bertrand, très populaire à l’époque ! « La mode était absolument affreuse : les cheveux, les épaulettes, le lamé... »
SOUVENIRS TRÈS VIFS
Ses souvenirs de l’île Verte dans les années 1980 sont très vifs. « L’école était encore pour tous les niveaux, comme dans les petits villages de l’ancien temps. L’île Verte était la seule île qui était coupée du monde, dans les mois d’hiver, quand le pont de glace n’était pas pris. C’était pas la belle vie... », partage-t-elle.
La maison rouge qui est en page couverture est d’ailleurs celle de son cousin Gérald. C’était la maison familiale quand sa tante était vivante.
« Il avait les agneaux de pré-salé. Ç’a été super populaire. Les agneaux broutaient près du fleuve et c’est devenu un mets très recherché. Maintenant, il n’y en a plus sur l’île. Mon cousin s’occupait aussi du phare. » Tous les personnages du roman sont fictifs. « Je voulais tellement faire attention, ne blesser personne... J’ai entendu beaucoup d’histoires, mais j’ai pris trois ou quatre personnes réelles pour créer un seul personnage. Ma tante était une personne qui avait beaucoup de vécu et c’était très intéressant quand j’allais la rencontrer. Il y a très peu de natifs de l’île qui y vivent encore à l’année. »
BEAUTÉ DU PAYSAGE
France Lorrain évoque la beauté spectaculaire du paysage. « Il y a un chemin, le Boutte d’en haut et le Boutte d’en bas. L’hiver, je ne suis pas certaine que j’aimerais tant ça... J’y suis allée l’été dernier, à la fête de la Reine, au moment où le traversier s’est échoué. On était coincés sur l’île. Je me disais que dans le temps, c’était ça. Ce sont des gens débrouillards qui ont appris à s’autosuffire. Je trouve ça extraordinaire. »