Dysfonctionnels Browns !
Ils revendiquent une pathétique récolte de quatre victoires en 40 matchs. Ils en sont à 28 quarts-arrières qui ont défilé à Cleveland depuis 1999. Leurs choix au repêchage ratés ne se comptent plus. Et voilà qu’ils viennent de cafouiller de façon monumentale sur un échange qui n’a finalement pas eu lieu. Pas de doute, on parle des Browns !
Chaque fois que tout semble avoir été dit sur leur incompétence crasse, ils écrivent eux-mêmes un nouveau chapitre un peu moins éloquent que le précédent. Et on ne trouve plus, pour le livre de leurs bêtises, de reliure assez robuste pour tenir le coup.
À la date limite des échanges, les Browns ont décidé, à 15 h 54, de tenter d’obtenir le quart-arrière réserviste des Bengals A.J. Mccarron, qui est perçu comme un espoir intéressant. Quand le sifflet qui déclare la fin des échanges retentit à 16 h, ce n’est pas le meilleur moyen de boucler un grand coup!
Bref, Mccarron est demeuré à Cincinnati parce que, semble-t-il, les Bruns n’ont pas expédié à temps à la ligue la paperasse administrative nécessaire. Pourquoi en reparler maintenant ? Parce que de plus en plus d’informations circulent, selon lesquelles les Browns auraient atteint un summum de bouffonnerie.
UN MARIAGE ÉTRANGE
Plusieurs analystes collés à l’équipe ont laissé entendre que l’entraîneur-chef Hue Jackson, un type de la vieille école qui carbure à l’émotion et aux résultats, voulait Mccarron. Le directeur général Sashi Brown, issu du monde du baseball et spécialiste des données analytiques, ne se serait pas trop empressé d’obtempérer...
D’autres théories suggèrent plutôt que, pour l’entraîneur, le véritable objet du désir était le quart Jimmy Garoppolo, qui est passé des Patriots aux 49ers. Or, il semble que son DG avait quitté assez tôt son bureau et qu’il ignorait que Garoppolo était passé sous d’autres cieux.
Bref, peu importe qui dit vrai, le mariage entre Jackson et Brown semblait voué à l’échec dès le départ. Les deux hommes opèrent suivant deux philosophies diamé- tralement opposées et ne recherchent pas le même type de joueurs.
D’ailleurs, les mariages profondément ratés sont monnaie courante chez les Browns, qui en sont à leur huitième directeur général et à leur neuvième pilote depuis 1999.
TROP DE RATÉS
Il faut dire que, même avant le dernier fiasco, tout ce que touchait l’organisation se transformait en un retentissant échec. De 1999 à 2014, l’équipe a choisi 18 joueurs en première ronde, dont 10 parmi les 10 premiers. À ce jour, seul le bloqueur Joe Thomas demeure toujours avec l’équipe. C’est inconcevable, quand on y réfléchit deux secondes !
À maintes reprises, ils ont laissé aller de bons vétérans qui ont connu une florissante deuxième moitié de carrière ailleurs, où l’herbe est moins brune.
Il est vrai, pour être bon prince, que les Browns détiennent encore plusieurs choix au repêchage pour les années à venir afin de se refaire une santé. Mais un de ces jours, il faudra que le futur soit maintenant.