Les comparaisons tiennent-elles la route ?
Le jeu des comparaisons entre différentes villes est parfois hasardeux, mais les groupes environnementaux défendent bec et ongles la pertinence de l’exercice au Canada.
« Évidemment, il n’y a pas une ville dans le monde qui a exactement les mêmes conditions que la ville de Québec. Il n’y a aucune ville où l’on peut faire un copier-coller. En même temps, il y a des caractéristiques comparables en termes de géographie, de météo, de densité, ce qui nous fait croire qu’il y a possibilité de mettre en place des systèmes similaires », fait valoir Étienne Grandmont d’accès transports viables. « On a fait ce tableau-là pour montrer que dans un contexte géographique, humain, politique et financier, on est capables de trouver des comparables, et la Ville de Québec peut en faire plus », a-t-il renchéri pour crédibiliser la démarche.
À ceux qui diront que la ville de Québec reçoit six à huit fois plus de neige que Vancouver ou trois fois plus que Toronto, Edmonton, Winnipeg et Calgary, Étienne Grandmont d’accès transports viables répond que « tous les modes de transport peuvent fonctionner dans tous les types de température, il faut juste savoir les adapter à son contexte ». « La question de la neige n’est pas si épouvantable que ça. Il y a d’autres villes dans le monde où il y a des quantités de neige très similaires et où il y a des tramways, par exemple, qui fonctionnent très bien. » Alexandre Turgeon du Conseil régional de l’environnement affirme que « l’autobus circule mieux que l’automobile dans des conditions hivernales et le tramway est encore plus efficace ».
DENSITÉ DE POPULATION
Quant à la densité de population à Québec, « elle n’est effectivement pas si élevée que ça, mais elle se compare avantageusement aux autres villes. Ce qu’il faut bien mesurer, c’est la densité sur les axes de transport qui peuvent recevoir du transport collectif structurant. Un métro à Val-bélair, ça n’a pas rapport… mais un transport structurant au centre-ville de Québec ou dans l’axe de la colline Parlementaire et de Laurier, c’est tout à fait logique », ajoute M. Grandmont.