« Il y a beaucoup de chemin à faire », dit Duclos
JEAN-YVES DUCLOS
La lutte à la pauvreté et à la précarité infantile a encore « beaucoup de chemin à faire », et reste trop souvent « sous-estimée », juge le ministre fédéral de la Famille, Jean-yves Duclos, alors que s’amorce aujourd’hui la Semaine des droits de l’enfant.
« La pauvreté est souvent silencieuse, cachée. Quand on est pauvre, on essaie généralement de rester caché. On n’aime pas, pour toutes sortes de raisons de dignité humaine, montrer aux autres qu’on est dans une telle situation », croit le député de Québec, qui assistait au lancement de la Semaine des droits de l’enfant, hier après-midi, au Grand Théâtre de Québec.
EN FAIRE PLUS
« Il y a beaucoup de chemin à faire. La raison principale, c’est qu’on sous-estime l’importance, la présence et l’incidence de la vulnérabilité de nos familles et de nos enfants dans la région de Québec », pointe-t-il.
Jean-yves Duclos ne se défile pas : les gouvernements doivent en faire plus. Il évoque l’allocation canadienne pour enfants comme un bon coup d’ottawa, qui permettra de sortir 10 000 enfants de la pauvreté à Québec, dit-il. Il reste néanmoins « beaucoup de chemin à faire ».
« PAS JUSTE EN AFRIQUE »
« À Québec, plus qu’on ne le pense, il y a beaucoup de vulnérabilité. Il y a aussi des enfants qui ont des besoins spéciaux, qui sont malheureuse- ment encore trop peu reconnus et appuyés par nos gouvernements, y compris le gouvernement canadien », reconnaît M. Duclos.
Jeune porte-parole de la Semaine des droits de l’enfant, Émilie Côté-daigle abonde dans le même sens : la situation de nombreux enfants vivant dans la précarité se doit d’être connue.
« Ce n’est pas juste en Afrique qu’il y a des enfants qui ne sont pas nourris à leur faim et qui n’ont pas accès à l’éducation qu’ils devraient avoir. Il faut enlever cette perception de société homogène », plaide-t-elle.