Le « viagra féminin » bientôt disponible au Canada
Le médicament sera fabriqué en partie à L’ancienne-lorette
Après les États-unis et plus récemment l’europe, le « viagra féminin », qui sera en partie produit à L’ancienne-lorette, devrait être approuvé au Canada d’ici la fin de l’année.
« Ils [Santé Canada] communiquent avec nous et c’est le meilleur estimé que l’on puisse donner », affirme le Dr Fernand Labrie, fondateur d’endoceutics, entreprise qui fabriquera les applicateurs nécessaires à l’administration du médicament, à L’ancienne-lorette.
La nouvelle usine, située près de l’avenue Jules-verne, devrait être inaugurée au printemps prochain. La première pelletée de terre, pour ce projet de plus de 46000 mètres carrés, devrait d’ailleurs être faite cette semaine.
Si l’intrarosa, destiné au traitement de l’atrophie vulvaire et vaginale chez les femmes postménopausées, est approuvé au Canada, la production pourrait connaître une importante hausse à Québec, affirme le Dr Labrie, sans toutefois pouvoir la chiffrer.
« On estime qu’au Canada, ce sont trois millions de femmes ménopausées qui en ont besoin. On parle de 32 millions aux ÉtatsUnis. Donc c’est certain que ce sera plus de production », mentionne le Dr Labrie.
« L’augmentation va se faire de façon progressive. On construit [l’usine] pour satisfaire les besoins les plus probables », poursuit-il, en précisant que la fabrication du médicament pourrait aussi se faire à L’ancienne-lorette si la demande devenait « assez forte ».
À l’heure actuelle, la production du médicament, sous forme d’ovules, est réalisée au Mexique et aux États-unis. Elle devrait aussi s’amorcer à l’usine de Mont-saintHilaire au cours des prochains mois.
NOUVEAU TRAITEMENT
Ce nouveau traitement, qui coûte près de 25 $ par mois aux femmes amé- ricaines, diminue le ph vaginal vers la normale, facilitant ainsi la croissance de la flore bactérienne normale. « Il n’y a aucun effet secondaire hormonal, c’est un traitement essentiellement local », précise le médecin.
« Antérieurement, on utilisait l’oestrogène, mais plusieurs femmes étaient réticentes en raison des effets secondaires, ce qui n’est pas le cas du tout avec ce médicament », ajoute-t-il.
80 MILLIONS $ ET 1000 EMPLOIS
Les coûts de construction de l’usine de L’ancienne-lorette sont estimés à 80 M$. À terme, le projet pourrait créer 1000 emplois.
Endoceutics paiera de toute évidence la plus grosse facture de taxes foncières de la municipalité, évaluée à 2,5 M$ sur un budget total de 30 M$.
Le « viagra féminin » a été approuvé au cours des derniers jours par l’agence européenne des médicaments et par la FDA (Food and Drug Administration) en juin dernier.