Les ambulanciers de Québec dénoncent des délais risqués
Les paramédics de Québec somment le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, d’ajouter plus d’ambulances sur le territoire, affirmant que des vies sont constamment en danger en raison de découverture et de délais interminables.
Leur voix s’ajoute à celle des ambulanciers de Dessercom, à Lévis, qui avaient fait en septembre dernier une sortie alarmante sur les conséquences de la découverture ambulancière, associant deux décès aux trop longs délais d’intervention.
La situation n’est guère mieux à Québec, alors que des véhicules supplémentaires sont demandés depuis un bon moment. Les ambulanciers estiment « jouer aux dominos » avec les véhicules des municipalités avoisi- nantes, alors qu’ils doivent constamment sortir de leur territoire pour pallier le manque des villes voisines.
« L’autre jour, le camion de Lévis était rendu à Sainte-marie, un camion de Québec est descendu à Lévis, et le camion de Sainte-marie était rendu à Sainte-claire. Ça tourne en rond et ça ne fonctionne pas », indique Jean-françois Gagné, représentant en relation de travail pour la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) – Division Dessercom Est.
AGNÈS MALTAIS JOINT SA VOIX
La députée de Taschereau, Agnès Maltais, a décidé de joindre sa voix aux paramédics et presse le ministre de la Santé de débloquer des ambulances, estimant qu’il y a de deux à dix véhicules manquants.
« Une à deux personnes, quotidiennement, est en danger ou vivra des séquelles toute sa vie, car on est en découverture », estime Mme Maltais. Elle ajoute que les directions des services ambulanciers de Québec, soit Dessercom et la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ), ainsi que le CIUSSS de la Capitale-nationale s’entendent tous sur la nécessité d’ajouter des véhicules.
« Pourquoi ils n’aboutissent pas ? C’est prendre la population en otage », dénonce la députée du Parti québécois.
Selon Mme Maltais, les problèmes de circulation ainsi que le vieillissement de la population entravent une couverture ambulancière efficace.
De son côté, Frédéric Maheux, de l’association des travailleurs du préhospitalier, déplore qu’alors que la grosse saison arrive, les ambulanciers soient déjà essoufflés. « Ce sont des mois très achalandés qui s’en viennent. La grippe et la gastro, on anticipe ce qui va arriver en janvier, ça va être épouvantable ! » prévient-il.