Il pourrait y avoir de la vie sur cette planète
Ross 128b a une masse similaire à celle de la Terre
PARIS | (AFP) Une nouvelle planète vient s’ajouter à la liste encore restreinte des bonnes candidates pour la recherche de signes de vie au-delà du système solaire, a annoncé hier l’observatoire européen austral (ESO).
Cette petite dernière, prénommée Ross 128b, a été découverte autour d’une étoile de la constellation de la Vierge, située à seulement 11 années-lumière du Système solaire (une année-lumière équivaut à 9,460 milliards de km) de la Terre.
« Ross 128b est très proche, ce qui nous permettra de la voir avec un télescope tel que L’E-ELT en construction pour 2025 », explique Xavier Bonfils, astronome à l’observatoire des sciences de l’univers de Grenoble.
AUTOUR D’UNE ÉTOILE « CALME »
Détectée par le spectrographe HARPS, installé sur le télescope de 3,6 m de L’ESO au Chili, la planète orbite autour d’une étoile naine en 9,9 jours. Selon les chercheurs, Ross 128b est susceptible d’héberger des signes de vie : elle a une masse similaire à celle de la Terre et « sa température de surface pourrait également être proche de celle de la Terre », donc peut-être compatible avec la présence d’eau à l’état liquide indispensable à la vie telle qu’on la connaît.
De plus, cette nouvelle planète orbite autour d’une étoile « calme », son atmosphère a donc une chance d’avoir résisté aux vents et éruptions stellaires.
« LA GRANDE INCONNUE »
L’équipe de Xavier Bonfils attend avec impatience la mise en service du Télescope géant européen en construction au Chili qui permettra d’étudier plus précisément Ross 128b et de découvrir si elle possède bel et bien une atmosphère et si la densité de cette dernière est suffisante pour protéger la planète de son étoile.
La présence d’une atmosphère représente « la grande inconnue pour toutes les exo-terres (des exoplanètes dont la masse est proche de celle de la Terre, NDLR) détectées aujourd’hui », note M. Bonfils. Un mystère qui, pour les planètes candidates les moins loin de la Terre, pourrait être levé avec l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération de télescopes.
Ensuite, restera à définir si cette atmosphère contient des traces de dioxygène, d’eau ou de méthane, étroitement liées à la vie.