Ils prêtent serment... sans Gosselin
Le chef de Québec 21 doit patienter avant de faire son entrée à l’hôtel de ville contrairement aux autres élus
Les élus de la Ville de Québec ont tous été assermentés, hier soir, à l’exception de Jean-françois Gosselin qui attend toujours la confirmation de son élection par un juge.
L’autre élu de Québec 21, Stevens Mélançon, avait sérieusement envisagé, plus tôt dans la journée, de boycotter la cérémonie par solidarité avec son chef qui risque de rater son entrée à l’hôtel de ville lundi soir prochain en raison de la contestation judiciaire d’équipe Labeaume dans Sainte-thérèse-de-lisieux.
M. Mélançon, qui a également été élu dans l’arrondissement de Beauport, s’est finalement ravisé et s’est pointé en compagnie de son chef à la Chapelle du Musée de l’amérique francophone, en face de l’hôtel de ville.
« Stevens voulait m’attendre par solidarité, mais on a insisté puis on voulait absolument qu’il soit assermenté pour qu’il puisse commencer à travailler avec les citoyens », a déclaré M. Gosselin, de fort bonne humeur même s’il a dû se contenter d’assister à l’événement en tant que simple spectateur.
« Moi, je suis très fier de Stevens, c’est un grand moment pour notre jeune formation politique », a ajouté M. Gosselin en mêlée de presse. Ce dernier s’est à nouveau refusé à tout commentaire sur la requête d’équipe Labeaume qui réclame un second dépouillement judiciaire dans Sainte-thérèse-de-lisieux, là où Nancy Piuze — sa colistière — l’a emporté par 69 voix.
« On n’a absolument rien de nouveau à dire. On est toujours en train d’attendre […] On ne veut pas interférer dans le processus judiciaire. »
CHEF D’OPPOSITION PAR INTÉRIM
À moins d’un revirement, Stevens Mélançon devrait assumer la fonction de chef de l’opposition par intérim lors de sa toute première séance du conseil lundi. Il rencontrera le greffier de la Ville, aujourd’hui, pour se familiariser avec son nouvel environnement.
« J’apprends assez vite, a commenté M. Mélançon. On va y aller étape par étape, on ne posera pas dix mille questions, mais on va bien regarder les dossiers et on va bien représenter les citoyens. On va discuter avec M. Gosselin, avec une équipe aussi, pour avoir les bonnes questions et avoir de la rigueur à l’hôtel de ville. »
METTRE DE CÔTÉ « LA PARTISANERIE »
Le maire Régis Labeaume n’a pas voulu s’adresser aux journalistes.
Dans son court discours, il a réaffirmé « l’urgence de mener à terme le dossier du système de transport collectif structurant » et il a invité les élus à s’élever au-dessus de la mêlée durant leur mandat et à mettre de côté « la partisanerie ».